Réforme des retraites : une cinquième journée de mobilisation le jeudi 16 février, deux autres dates à venir
Les huit principaux syndicats se sont accordés sur une nouvelle journée de grève et de manifestation contre la réforme des retraites, le jeudi 16 février, ont-ils annoncé mercredi. L'intersyndicale annoncera deux autres dates, les mardi 7 et mercredi 8 mars, selon les informations de franceinfo.

L'intersyndicale, opposée à la réforme des retraites, a appelé ce mercredi à une cinquième journée de mobilisation le jeudi 16 février, après celles des 19 et 31 janvier, celle du 7 février et celle à venir du 11 février. 757.000 personnes selon le ministère de l'Intérieur, "près de deux millions" selon la CGT et l'intersyndicale, ont encore défilé mardi, des chiffres en deçà des précédentes journées. Selon les informations de franceinfo, les huit principaux syndicats annonceront samedi deux autres dates de mobilisation, les mardi 7 mars et mercredi 8 mars, sans appel explicite à la grève mais sans empêcher les fédérations syndicales qui le souhaitent d’appeler à deux jours de grève dans leur propre secteur.
À ce stade, il n’y a pas de nouvelle date envisagée entre le 16 février et les 7-8 mars, en raison des vacances scolaires, selon des sources syndicales.
Dans les raffineries, les grévistes de TotalEnergies ont reconduit leur mouvement ce mercredi selon la CGT qui a dénombré 100% de grévistes parmi les opérateurs des équipes du matin au dépôt de carburants de Flandres (Nord), près de Dunkerque, 80% à la raffinerie de Donges (Loire-Atlantique), 70% à la raffinerie de Feyzin (Rhône) et 56% à la raffinerie de Normandie. La direction estime pour sa part que 46% de ces opérateurs étaient en grève ce matin, selon une moyenne établie pour l'ensemble de ses raffineries.
"Hausser le ton"
Interviewé mercredi matin sur BFMTV, le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, a dit espérer samedi une "très forte mobilisation" et appelé chacun à "aller manifester massivement avec toute la famille". "Si le gouvernement persiste dans la voie qui est la sienne aujourd'hui, il fait une faute démocratique qu'il paiera très cher. 'Qu'il paiera très cher', ça s'appelle pas une menace, ça s'appelle un avertissement collectif que je pose (...) Bien sûr qu'il y a un risque que ça dégénère", a-t-il ajouté.
Son homologue de la CGT, Philippe Martinez, a de son côté estimé sur LCI qu'il fallait "hausser le ton" face à l'exécutif et qu'il y avait "besoin de décider de grèves, c'est ce que font les raffineurs, c'est ce que font les cheminots, d'autres y réfléchissent aussi". "Parce qu'on n'a pas le choix. Face à un gouvernement qui n'écoute rien, un président de la République qui est convaincu qu'il a raison tout seul, il faut montrer plus de détermination", a-t-il dit.
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