vendredi 9 décembre 2022

MANUEL BOMPARD PRESSENTI POUR SUCCEDER A JL MELENCHON - ET BIEN D'AUTRES INFOS SUR LE MOUVEMENT LFI.




Orange avec Media Services, publié le vendredi 09 décembre 2022 à 10h07



Cadres et militants de La France insoumise se réunissent samedi 10 décembre à Paris pour officialiser la restructuration du mouvement. Proche de Jean-Luc Mélenchon, Manuel Bompard devrait lui succéder.

Qui pour succéder à Jean-Luc Mélenchon à la tête de La France insoumise ? Alors qu'il assumait déjà la coordination opérationnelle depuis le retrait d'Adrien Quatennens en septembre, Manuel Bompard devrait officiellement prendre les rênes du mouvement, qui réunit ses cadres et militants samedi 10 décembre à Paris afin de valider la restructuration du mouvement à l'étude depuis plusieurs semaines.

Menace de dissolution de l'Assemblée: "Nous disons 'chiche', ça ne nous fait pas peur", assure Manuel Bompardpar BFMTV




Le député des Bouches-du-Rhône, proche de Jean-Luc Mélenchon a en effet indiqué à l'AFP qu'il "poursuivrait probablement" le travail qu'il effectue depuis la rentrée. Il sera chargé de coordonner les différents "espaces" et "pôles" du mouvement, dont les responsables, des binômes paritaires, seront aussi annoncés samedi.

En effet, contrairement aux autres partis de la Nouvelle union populaire écologique et sociale (Nupes) - PS, EELV, PCF - qui ont amorcé leurs congrès respectifs, lors desquels leurs dirigeants sont élus, LFI procède dans les désignations par "consensus" des cadres, indique Manuel Bompard.

"Il n'y a pas d'élection car le niveau d'exigence pour animer les pôles et les représenter aux réunions régulières est élevé", justifie-t-il.

Les Insoumis continuent ainsi de privilégier la forme du mouvement, différent d'un parti. "La démocratie ne passe pas juste par des votes, nous procédons par consensus. Nous voulons nous protéger au maximum de l'affrontement entre une majorité et des minorités" propre aux partis, défend Manuel Bompard. Mais "qui décide, telle est la question", qui taraude beaucoup de militants, rapporte un élu en privé.

Quelles restructurations ?


Le mouvement, "qui a une dimension expérimentale", va "changer de nature", promet Manuel Bompard. Des boucles départementales vont permettre aux groupes d'action locaux, jusque-là autarciques, de communiquer entre eux.

LFI fait aussi un pas vers une forme de cotisation avec la possibilité de "contributions volontaires", dont les militants pourront décider de l'affectation - campagnes nationales, groupes d'actions locaux... Néanmoins, une petite part sera automatiquement versée dans une caisse qui assurera des ressources aux départements moins bien lotis. LFI va acheter des locaux dans les zones rurales et péri-urbaines pour tenter d'y rivaliser avec le Rassemblement national.

Une école des cadres va en outre être créée, afin que le mouvement dispose d'un nouveau vivier où puiser ses dirigeants. "La direction a été happée, tous les cadres ont été élus députés, dans une législature très intense" qui laisse peu de temps à consacrer à LFI, explique l'élu cité plus haut.

Et Ruffin ?


La nécessité d'une participation assidue est la raison officielle pour laquelle le député électron libre François Ruffin, peu investi jusque-là dans les instances, ne sera pas dans la direction opérationnelle. "A titre personnel, j'ai plaidé pour que François Ruffin soit dans la direction parce qu'il est une figure importante du mouvement", très active ces dernières semaines pour en infléchir la ligne, confie la députée Clémentine Autain.

Le député de la Somme fera néanmoins partie d'une nouvelle instance, le "conseil politique", souligne Manuel Bompard, ce que confirme l'entourage de François Ruffin. Le conseil sera dédié à la discussion stratégique et composé d'élus, cadres et personnalités.

Mélenchon "en retrait" mais "clé de voûte" du mouvement


Jean-Luc Mélenchon, lui, devrait être présent samedi pour s'adresser aux 160 participants de l'Assemblée représentative - un tiers de cadres, deux tiers de militants tirés au sort. Celui qui ne s'est pas représenté aux législatives y entérinera son nouveau rôle "en retrait", en prenant dans les prochaines semaines la direction de l'Institut La Boétie. Il veut rester "clé de voûte" mais moins directement "acteur", analyse un très proche du tribun , candidat par trois fois à la présidentielle, et qui a assuré qu'il souhaitait être "remplacé" pour 2027.

Toutefois d'ici cette lointaine élection, Jean-Luc Mélenchon est convaincu qu'une dissolution de l'Assemblée nationale va le remettre en campagne pour être Premier ministre.
 

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