Congrès du PS : pour François Hollande, Nicolas Mayer-Rossignol « peut rassembler les socialistes »
Nicolas Mayer-Rossignol affrontera jeudi le premier secrétaire sortant du Parti socialiste, Olivier Faure, au second tour du congrès du PS.
A l’approche du Congrès du Parti socialiste (PS), François Hollande a fait son choix. L’ancien président de la République a annoncé lundi 16 janvier qu’il voterait Nicolas Mayer-Rossignol pour prendre la tête du Parti socialiste, jugeant qu’une victoire du premier secrétaire sortant Olivier Faure, partisan de l’alliance avec La France insoumise, serait « fâcheuse ».
« Il me paraît être celui qui peut rassembler les socialistes et, tout en étant attaché à l’union de la gauche, faire en sorte que le Parti socialiste existe », a déclaré M. Hollande au sujet de Nicolas Mayer-Rossignol, au micro de France Inter.
L’ex-président socialiste (2012-2017) est considéré comme proche de la ligne de la maire de Vaulx-en-Velin, Hélène Geoffroy, qui mène la fronde contre la participation du PS à la Nouvelle union populaire écologique et sociale (Nupes) dominée par le mouvement de Jean-Luc Mélenchon. Mais le texte d’orientation d’Hélène Geoffroy est arrivé troisième en vue du Congrès du parti à la fin de janvier, avec 20,34 % des voix des adhérents, derrière ceux d’Olivier Faure (49,15 %) et de Nicolas Meyer-Rossignol (30,51 %). Ces deux derniers s’affronteront pour le poste de premier secrétaire, jeudi lors d’un second tour.
Une réforme des retraites au « mauvais » moment
Interrogé sur la première place de l’actuel patron du PS, François Hollande, qui a quitté l’Elysée en 2017, a répondu : « Je ne salue pas cette performance. » « Il y a cinq ans, le Parti socialiste, c’était à peu près 80 000 adhérents, aujourd’hui, c’est la moitié » ; « sur les 40 000, y en a la moitié qui sont venus voter » ; « sur les 20 000, y en a la moitié qui sont venus voter, à peine, pour Olivier Faure. Vous parlez d’une performance ! », a-t-il ironisé.
Interrogé sur la réforme des retraites voulue par Emmanuel Macron, son prédécesseur a estimé qu’elle n’était ni urgente ni juste. « Qu’il y ait une nécessité de corriger » le système, « oui, bien sûr, mais tout de suite ? Au moment où les Français connaissent une inflation forte, une crise de l’énergie, une possible récession, la guerre en Ukraine ? », a-t-il demandé. « Il n’y a pas de bon moment pour la réforme des retraites, oui, mais il y en a de mauvais. Celui-là est un mauvais moment », a-t-il martelé, disant s’attendre à une « très forte » mobilisation des opposants jeudi.
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