dimanche 22 janvier 2023

L'ENTÊTEMENT DU PRETENDU 'MAÎTRE DES HORLOGES'... A-T-IL PERDU LA CLE DU REMONTOIR ? CELA L'EMPÊCHERA-T-IL D'ECOUTER UN CONSEIL VENU DE SUEDE ? (1)

Réforme des retraites : Emmanuel Macron appelle à « respecter » le « temps politique »

Emmanuel Macron a souhaité dimanche 22 janvier, à la veille de la présentation de la réforme des retraites en Conseil des ministres, que le gouvernement et le Parlement puissent « travailler » et « aménager » le texte. Il a appelé à « respecter » ce temps politique et demandé, trois jours après un mouvement d’ampleur dans les rues, à ce qu’il y ait « le moins de nuisances possibles ».

Emmanuel Macron lors d’une conférence de presse à l’Élysée le dimanche 22 janvier 2023.
Emmanuel Macron lors d’une conférence de presse à l’Élysée le dimanche 22 janvier 2023. | EPA/MAXPPP
 
 

Pour le Président, il faut « avancer sur le sujet ». Trois jours après une première mobilisation d’ampleur dans les rues contre la réforme des retraites, et à la veille de sa présentation en Conseil des ministres, Emmanuel Macron a dit dimanche 22 janvier « souhaiter » que le gouvernement et le Parlement puissent « aménager » ce projet contesté.

Un temps politique « s’ouvre à l’Assemblée »

Après un « temps social » de concertation avec les syndicats, « il y a maintenant un temps politique qui s’ouvre à l’Assemblée et il faut le respecter », a souligné le chef de l’État lors d’une conférence de presse avec le chancelier allemand Olaf Scholz, reçu à Paris. « Et donc moi je souhaite que le gouvernement avec les parlementaires à l’Assemblée nationale puis au Sénat puissent travailler le texte et l’aménager », a-t-il ajouté.

Interrogé sur sa volonté de maintenir coûte que coûte le report de l’âge légal de départ de 62 à 64 ans, malgré la forte mobilisation sociale du jeudi 19 janvier, Emmanuel Macron a refusé de « répondre sur ce sujet-là ».

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« Je ne vais pas me substituer ni au gouvernement, qui va proposer » un « projet à 64 ans lundi au Conseil des ministres », ni au débat parlementaire « qui suit », a expliqué le président. « Mais nous savons à peu près, et même exactement, les besoins qui sont les nôtres. Ils sont connus », a-t-il insisté.

Emmanuel Macron affirme qu’il y a « déjà eu une ouverture » avec les 64 ans

Il a rappelé avoir été élu avec un « mandat » de reculer l’âge « à 65 ans à l’horizon 2031 », qui a déjà été « aménagé » à l’issue des concertations avec les partenaires sociaux et les formations politiques. « Il y a déjà eu une ouverture, un changement », a-t-il fait valoir. « Mais je crois que là, maintenant, il faut pouvoir avancer et s’engager. Et que le gouvernement puisse faire son travail avec le Parlement, avec sérénité, la volonté de convaincre et de faire avancer le pays », a-t-il encore plaidé.

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Emmanuel Macron, tout en défendant le droit de faire grève et manifester, a aussi appelé à ce qu’il y ait « le moins de nuisances possibles pour tous nos compatriotes », alors que l’intersyndicale encourage des mouvements de grève partout sur le territoire et a déjà appelé à une nouvelle journée de mobilisation, le mardi 31 janvier.

 

(1)  Merci à Ouest France (une fois n'est pas coutume) de nous permettre de lire également ce sage conseil venu de Suède (cliquer ci-dessus).  J.P. C.

 

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