vendredi 9 décembre 2022

"LE DEBAT AUTOUR DE LA FIN DE VIE DIVISE LA SOCIETE"... MACRON LANCE UN... "DEBAT NATIONAL"... MEDIAPART "SOUHAITE L'APPROFONDIR" ET LANCE UN "APPEL A CONTRIBUTION".

Appel à contribution 9 déc. 2022

Fin de vie : faites vivre le débat sur Mediapart

En septembre dernier, le Comité consultatif national d’éthique (CCNE) a rendu un avis qui rebat les cartes en France sur l'aide active à mourir, en ouvrant la voie à une évolution législative. Conscient que le débat autour de la fin de vie divise la société, le président de la République lance un débat national. Nous vous proposons de le faire vivre ici.


Sabrina Kassa, Livia Garrigue et Guillaume Chaudet Foglia sont les responsables du Club Mediapart
Journaliste à Mediapart
 

« Il existe une voie pour une application éthique d’une aide active à mourir » : en septembre, le Comité consultatif national d’éthique (CCNE) a rendu un avis qui rebat les cartes en France. Aujourd’hui, aux malades en fin de vie, ne sont proposés que des soins palliatifs, qui soulagent les douleurs physiques ou psychiques, et en dernier recours, lorsque le pronostic vital est engagé « à court terme », la sédation profonde et continue jusqu’au décès.

Seulement, « certaines personnes souffrant de maladies graves et incurables, provoquant des souffrances réfractaires, dont le pronostic vital n’est pas engagé à court terme mais à moyen terme, ne rencontrent pas de solution toujours adaptée à leur détresse dans le champ des dispositions législatives, » reconnaît pour la première fois le CCNE. 

Il prend donc position en faveur d’une « assistance au suicide » : le geste final est fait par le malade lui-même. Et pour ne pas créer d’inégalités pour les personnes qui « ne sont pas physiquement aptes à un tel geste », il ouvre aussi la possibilité d’un recours à l’euthanasie, c’est-à-dire la possibilité de donner la mort à une personne malade. 

Le CCNE exprime aussi des « réserves » dans son avis. Il réaffirme la nécessité de développer l’accès aux soins palliatifs, au risque de voir se développer un « recours » au suicide assisté ou à l’euthanasie « par défaut d’accompagnement ». Et « quel message enverrait une telle évolution législative aux personnes gravement malades, handicapées ou âgées ? Ne risque-t-elle pas d’être perçue comme le signe que certaines vies ne méritent pas d’être vécues ? », s’interrogent ses membres les plus réservé·es.

Sur un sujet qui divise la société, le président de la République Emmanuel Macron a voulu un grand débat national, lancé ce vendredi 9 décembre. Le Conseil économique social et environnemental est chargé de réunir une convention citoyenne de 150 Françaises et Français, qui devront partager leur points de vue, en approfondissant le sujet, pour construire un consensus. Deux groupes de travail, l'un avec des professionnels de santé et l'autre avec des parlementaires, sont également mis sur pied. Enfin, les espaces éthiques régionaux sont chargés d’organiser des débats citoyens sur l’ensemble du territoire. 

 

Mediapart souhaite approfondir ce débat dans ces pages, avec ses lecteurs et lectrices. Nous lançons donc cet appel à contribution : 

 

Si vous êtes abonné·e, vous pouvez directement écrire dans votre blog et faire la demande de participation dans l’édition participative (cliquez ici et demandez à “Devenir rédacteur”).

 

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