Mariage avorté entre TF1 et M6 : les coulisses d'un fiasco
Le
pari était aussi risqué qu'audacieux : marier les numéros un et deux de
la télévision privée gratuite en France pour créer un champion capable
de résister à Netflix et consorts. Il s'est heurté au mur de la
concurrence, laissant beaucoup d'amertume et d'interrogations pour
l'audiovisuel français.
Le pari était aussi risqué qu'audacieux : marier les numéros un et deux de la télévision privée gratuite en France pour créer un champion capable de résister à Netflix et consorts. Il s'est heurté au mur de la concurrence, laissant beaucoup d'amertume et d'interrogations pour l'audiovisuel français.
Par Gwénaëlle Barzic, Marina Alcaraz, Fabio Benedetti Valentini / Les Echos
Masque de façade et obligation de faire bonne figure. Gilles Pélisson a dû déployer des talents d'acteur, vendredi matin à La Rochelle. Invité du « grand débat » des dirigeants de l'audiovisuel clôturant le festival de la fiction, le PDG de TF1 a défendu à nouveau le projet de mariage entre son groupe et M6 dont il sait pourtant le sort scellé. Un peu plus tôt, il participait à un call réunissant les états-majors des deux groupes de télévision et leurs maisons mères.
A l'autre bout du fil, le président de l'Autorité de la concurrence, Benoît Coeuré, leur annonce le verdict de l'institution : l'alliance entre les filiales de Bertelsmann et de Bouygues ne pourra se faire qu'à la condition de vendre l'une ou l'autre de leurs chaînes vedettes - M6 ou TF1. « Cela revenait à dire qu'il fallait vendre ce qu'on voulait acheter. Ahurissant », raconte un participant. La discussion ne durera pas plus d'une heure. « On était pourtant prêts à des concessions supplémentaires, mais on a senti une porte fermée », assure un autre proche du dossier.
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