Paysans, ouvriers, vaches : unissez-vous ! Quand Mélenchon et Descola débattent
Je m'abonne pour 1€ le premier moisHier jugée poussiéreuse, l’anthropologie est aujourd’hui à la pointe des luttes pour la planète. Cette effervescence peut-elle se traduire en politique ? Rencontre entre un savant discret et un tribun curieux.
Pendant la présidentielle, Jean-Luc Mélenchon avait annoncé vouloir, en cas de défaite, entamer des études d’anthropologie, discipline qui le fascine. Il était donc temps de le confronter au grand anthropologue Philippe Descola, qui est à l’origine d’un profond renouvellement dans la pensée écologique. Tous les deux ont très vite accepté de se rencontrer, à Paris. Mélenchon revenait de la braderie de Lille avec « Ethnographies des mondes à venir » sous le bras, le livre de Philippe Descola (Seuil, en librairie le 23 septembre), couvert de notes. Dans ce texte, rédigé avec le dessinateur Alessandro Pignocchi, le professeur au Collège de France s’avance sur les pistes de bifurcation possibles pour éviter la catastrophe écologique. La discussion fut animée. A la fin, ils se sont échangé, en espagnol, leur numéro de téléphone.
Nous sortons d’un été caniculaire avec l’impression d’une désorientation politique générale. Pourquoi l’anthropologie peut-elle nous aider à sortir de l’ornière écologique ?
Philippe Descola Faut-il de telles périodes pour qu’on comprenne enfin ce qui se passe, pour que le président de la République descende de son jet-ski et ne considère plus les gens comme moi comme des amish ? Pour vous répondre : les anthropologues ont accumulé un
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