Succession de Jean Castex : Valérie Rabault dit avoir refusé Matignon
Orange avec Media Services, publié le mardi 03 mai 2022 à 16h30
La députée socialiste affirme
qu'Emmanuel Macron l'a approchée pour succéder à Jean Castex au poste de
Premier ministre, qu'elle a décliné par "conviction".
A quatre jours de la réinvestiture d'Emmanuel Macron à la tête de l'Etat,
le président de la République poursuit sa quête d'un successeur à Jean
Castex, qui ne renouvellera pas son bail à Matignon. Dans cette optique,
le chef de l'Etat aurait approché la présidente du groupe socialiste à
l'Assemblée nationale, Valérie Rabault, pour lui proposer le poste de
chef du nouveau gouvernement, selon les affirmations de la députée, qui appuie une information révélée par BFMTV, mardi 3 mai.
La
députée du Tarn-et-Garonne affirme ainsi avoir refusé Matignon parce
qu'elle ne peut pas défendre le projet de réforme des retraites
soutenu par le président réélu. Jusqu'à ce jour, Edith Cresson demeure
la seule femme à avoir occupé le poste de Premier ministre, entre 1991
et 1992.
La retraite à 65 ans, point de blocage
"Je suis toujours fidèle à mes idées”, a lancé Valérie Rabault, dans les colonnes du HuffPost,
pour justifier sa décision. "Ils feront la retraite à 65 ans, c’est
contraire à mes convictions”, ajoute l'élue de 49 ans, qui siège depuis
2017 à la commission des Finances de l'Assemblée nationale. “Je suis
élue d’une circonscription rurale, quand je vois les petites retraites
des agriculteurs, je ne peux pas défendre un tel texte”, juge t-elle
encore.
Macron a reçu Sarkozy
"Le président n'a proposé le poste de Premier ministre à personne", a
pour sa part affirmé l'entourage d'Emmanuel Macron, alors que le choix
du Premier ministre alimente les supputations dans le monde politique et
les médias.
Le chef de l'Etat a ainsi continué de consulter à l'Elysée sur la
nomination du prochain chef du gouvernement, la formation de son équipe
de ministres, les premières mesures du quinquennat et la préparation des
législatives de juin. Il a reçu dans la matinée l'ancien président
Nicolas Sarkozy, qui lui avait apporté son soutien entre les deux tours
de la présidentielle, selon son entourage, qui n'a pas donné
d'indication sur la teneur de la discussion.
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