Recruté
après un long passage dans l'équipe de Nicolas Sarkozy - à l'époque où
l'ancien président était ministre du Budget - il était devenu directeur
financier de Société Générale en 2003. A la suite de la secousse
provoquée par l'affaire Kerviel, en 2008, il avait été propulsé à la
direction générale, avec pour mission de mener la recapitalisation de la
firme.
Un
temps président-directeur général, entre 2009 et 2015, après la
démission de Daniel Bouton, il aura donc aussi traversé la crise
financière, la crise de la zone euro et la pandémie, qui a fait plonger les résultats du secteur.
Objectif Crédit du Nord
Le
bilan du dirigeant demeure contrasté, avec des résultats très positifs
ces derniers mois, à l'image de tout le secteur bancaire français. La
vente forcée de Rosbank, en Russie,
a encore réduit la présence à l'échelle européenne du groupe. En outre,
son parcours demeure entaché par son implication dans les Panama
Papers, pour lesquels il avait été accusé de fausses déclarations au
Sénat en 2012, lorsqu'il avait expliqué que la banque avait cessé son
activité dans le paradis fiscal d'Amérique centrale.
Ses derniers mois le verront finaliser un chantier d'ampleur pour Société Générale : la fusion de ses réseaux avec ceux du Crédit du Nord.
Elle doit être finalisée l'année prochaine, avant la fin de son mandat
donc. Annoncée fin 2020, l'annonce doit faire naître un réseau unique,
amputé de 600 agences mais desservant 10 millions de clients.
Valentin Grille avec Thomas Schnell
BFM
(1) ... l'info est donc confirmée, mais les observations 1 et 2 de commentaires à l'article précédent demeurent valides. De plus, au prétexte de la conduite à bonne fin de l'opération de fusion avec le Crédit du nord, F. Oudéa bénéficie largement du temps utile pour trouver à s'aménager une fin de carrière confortable dans un autre 'machin' de la finance moins exposé, on le confirme...
Et puis, si on ajoute que Madame risque de ressortir presque aussitôt qu'entrée, comme tous les membres du ministère Borne, sur des sièges éjectables parce que soumis aux résultats des très prochaines législatives (vous savez, 'Mélenchon Premier ministre' !), cela aura été une manipulation d'une certaine façon déjà 'dans les tuyaux', mais qui 'pose' l'honnêteté de son bénéficiaire (dont on doute d'ailleurs que la carrière ne soit pas, par heureuse coïncidence, en adéquation avec celle de son épouse)...
N'en reste pas moins le cas similaire de Charlotte Caubel, épouse de l'homme de Carrefour, Alexandre Bompard (non, pas Manu !) : intéressant à observer... Mais les dernières infos, les voici, elles datent assez logiquement d'un premier tour de piste lors de la première élection de Macron, Bompard étant déjà "un vieil ami" de celui-ci et Madame une personne importante dans le milieu de la magistrature qui se retrouva conseillère justice de Philippe... Si vos suivez, lisez encore ce que disait 'Le Point' de l'époque (1.6.17) sur ce sujet de "l'entre soi" comme titré plus haut. (Ce journal révolutionnaire relayait aussi 'La lettre A', 'le quotidien de l'influence et des pouvoirs'. Si, si, cette feuille annonce fièrement la couleur !)
[ NB : C'est aussi une belle illustration du 'pantouflage', quasi institutionnalisé aujourd'hui, au détriment très direct du service public, dont ces hauts fonctionnaires-là, par comportement dévoyé, se servent comme marchepied, ou plutôt comme tremplin ! Ce ne sont pas ces dévoyés, patrons d'entreprise du CAC-40, qui pourront démontrer le contraire. Vive le service public ! ].
J.P. C.
Pour le 'copié /collé', c'est ci-après :
EXCLUSIF. Le couple Bompard a le vent en poupe
Alors que le patron de Fnac-Darty est pressenti pour prendre la tête de
Carrefour, son épouse vient d'être nommée conseiller justice du Premier
ministre.
C'est peut-être la semaine de tous les succès pour le couple Bompard.
C'est également celle de tous les dangers. Alors que la rumeur
annonçait ce week-end « monsieur » chez Carrefour, le Journal officiel
vient de rendre publique la nomination de « madame » au cabinet du
Premier ministre Édouard Philippe.
Charlotte Caubel, 45 ans, est une magistrate
incontournable dans le microcosme judiciaire, qui la connaît plus sous
son nom de jeune fille que sous celui de Mme Bompard. Passée par le
tribunal de Bobigny, où elle officiait comme vice-présidente aux côtés
du procureur François Molins, cette ancienne élève de Sciences po Paris
(c'est là qu'elle a rencontré son mari) et de l'ENM a ensuite rejoint
l'organisme anti-blanchiment Tracfin. Promue en 2014 procureure adjointe
de son ancien mentor au parquet de Paris, elle était en charge de la
section – sensible – des affaires financières et économiques. Une
nomination qui avait fait grincer des dents à l'époque, le poste de son
époux, PDG de la Fnac et membre du comité exécutif du groupe PPR (devenu Kering depuis), faisant craindre à certains de potentiels conflits d'intérêts.
Elle n'échappera pas au même soupçon dans ses
nouvelles fonctions de conseillère à Matignon, mais sa réputation de
magistrate intransigeante et tenace devrait lui permettre de s'imposer
dans les négociations à venir autour de la loi de moralisation de la vie
publique. Et ce, quel que soit le devenir de son mari, lui aussi au
cœur de l'actualité.
Favori pour la succession de Georges Plassat
Le Journal du dimanche
tablait en effet sur l'arrivée imminente d'Alexandre Bompard aux
commandes du groupe Carrefour. Auréolé de son succès à la tête de
l'agitateur culturel, qu'il est parvenu à fusionner avec le leader de la
distribution d'électroménager Darty, l'ex-inspecteur des finances
de 44 ans est donné comme grand favori pour la succession de Georges
Plassat à la tête du géant de la grande distribution. Le PDG de
Fnac-Darty doit encore passer les fourches caudines de l'assemblée
générale de Carrefour, qui se tiendra le 15 juin prochain, mais il
bénéficierait déjà du soutien des trois principaux actionnaires : la
famille Moulin, propriétaire des Galeries Lafayette, Bernard Arnault,
patron de LVMH, ainsi que le Brésilien Abilio Diniz.
Parmi les points encore en discussion, celui de sa
rémunération, alors qu'il s'est vu promettre dans son poste actuel un
super bonus de 14 millions d'euros pour 2016, lié aux performances du
cours de Bourse. Ainsi que la question de son équipe, un élément-clé
pour ce fan de foot originaire de Saint-Étienne...
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