Sandrine Rousseau ne veut plus faire de politique "dans des groupes du Ku Klux Klan"
Écartée de la campagne de Yannick Jadot après une nouvelle salve de critiques, la responsable EELV continue de faire entendre sa petite musique.
POLITIQUE - C’est une sortie qui n’arrangera sans doute pas ses relations avec l’état-major d’EELV. Sandrine Rousseau, écartée de la campagne de Yannick Jadot sur l’autel de la loyauté, était à Toulouse samedi 5 mars au soir pour participer à un débat sur la place des femmes dans les quartiers.
L’occasion pour elle d’expliquer sa conception de l’éco-féminisme et de discourir sur un monde politique qui se doit d’être plus inclusif. Quitte à utiliser une formule pour le moins surprenante.
″Ça me déprime de faire de la politique dans des groupes du Ku Klux Klan”, a-t-elle ainsi lancé à son auditoire, selon le récit sur place, de La Dépêche du Midi. Une référence à cette société secrète terroriste fondée aux Etats-Unis au 19e siècle et basée sur l’idéologie raciste du suprémacisme blanc. Et d’ajouter: “Je veux faire de la politique avec des visages de toutes les couleurs.”
Une pique directement adressée à ses anciens -ou actuels- compagnons de route? Si Sandrine Rousseau prend soin de ne citer personne, pas sûr qu’une telle comparaison soit de nature à raccommoder les liens distendus avec sa formation Europe Écologie-Les Verts. Le seul parti politique pour lequel elle s’est engagée jusqu’ici.
Les “autres campagnes” de Sandrine Rousseau
Il faut dire que rien ne va plus entre la candidate malheureuse à la primaire EELV et Yannick Jadot. Le candidat à la présidentielle a assumé, vendredi, avoir “pris la décision de la discipline” en écartant la présidente de son conseil politique de campagne. “Vous savez bien que Sandrine Rousseau, depuis des semaines, depuis la primaire, mène d’autres campagnes que la campagne présidentielle”, a-t-il estimé sur Public Sénat en prenant acte “d’énièmes prises de position qui ne sont pas” les siennes.
La veille, des propos attribués à l’éco-féministe dans les colonnes du Parisien avaient fini d’achever la rupture. “Nos grands stratèges politiques (chez EELV, NDLR) sont juste nuls! Je deviens folle! Ils se plantent sur tout... C’est un gâchis”, aurait-elle notamment lancé à plusieurs journalistes dans un réquisitoire en règle de la campagne de son camp.
La preuve, selon le principal intéressé, que Sandrine Rousseau regarde ailleurs. “On entend qu’elle veut conquérir le parti”, a-t-il lâché, toujours sur la chaîne parlementaire, sans confirmer les intentions de son ancienne adversaire, laquelle lorgne également sur les législatives à Paris. “Je voudrais une caste politique qui parle au nom de tout le monde”, lui a-t-elle répondu, samedi, à distance, sans entrer dans le détail de ses futures ambitions. Quelles qu’elles soient, Sandrine Rousseau a bien prévu de continuer à jouer sa propre petite musique.
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