dimanche 27 février 2022
SEGOLENE ROYAL, COURAGEUSE, SOUTIENT LA DEMARCHE DE 'NON-ALIGNEMENT' DE J.L. MELENCHON (1)
Ukraine: Royal défend Mélenchon contre les "va-t-en-guerre" à gauche
L'ancienne candidate socialiste à la présidentielle déplore que Yannick Jadot et Anne Hidalgo se positionnent pour une livraison d'armes à l'Ukraine.
POLITIQUE - Elle a déjà affirmé que le vote utile, c’est lui. Désormais, Ségolène Royal s’aligne sur les positions de Jean-Luc Mélenchon au plan international, en pleine guerre Ukraine-Russie, alors que le leader insoumis a condamné l’invasion de l’Ukraine, mais multiplié les efforts ces derniers jours pour relativiser son tropisme russe.
Alors que les autres leaders de la gauche, Yannick Jadot, Christiane Taubira et Anne Hidalgo soutiennent sans réserve le peuple ukrainien et participent aux rassemblements pour la paix place de la République à Paris, le leader insoumis, lui, propose “la neutralisation de l’Ukraine” et estime qu’Emmanuel Macron a fait “tant d’erreurs” dans cette crise.
“Au lieu d’envoyer du matériel de guerre, vous ne croyez pas que le plus urgent est le cessez-le-feu et les négociations?”, a-t-il demandé depuis Le Réunion où il est en déplacement, alors que le présent français demande depuis jeudi soir “un cessez-le-feu” à Vladimir Poutine tout en se battant pour ses sanctions au niveau européen.
Yannick Jadot, tout comme Raphaël Glucksmann, en pointe sur ce conflit, ou Anne Hidalgo ont très tôt demandé que les pays européens fournissent des armes aux Ukrainiens, ce qu’ont fait l’Allemagne, les Pays-Bas et la France qui prévoit d’envoyer des ”équipements de défense” et un soutien en carburant.
Une position à laquelle Ségolène Royal s’oppose frontalement samedi 26 février, sur sa page Facebook. “Pourquoi ceux qui ont l’expérience de l’impasse des sanctions économiques, et pire des solutions militaires, n’ont-ils pas parlé plus tôt?”, s’interroge l’ancienne candidate socialiste à la présidentielle, très dure avec ses anciens camarades.
“Consternant”
“Le plus consternant ce sont les candidat(e)s écolo et PS qui cherchent à se sauver en prenant la posture de ‘va t’en guerre’ et de pourvoyeurs d’armes pour faire parler piteusement d’eux et ‘faire chef’ et surtout pour disqualifier de façon mensongère Jean-Luc Mélenchon”, défend-elle.
“Ils tournent le dos aux valeurs de combat pour la paix qui ont toujours structuré notre engagement. Ils ne méritent plus de porter le dossard d’une candidature à l’élection présidentielle”, appuie-t-elle encore.
Ségolène Royal défend une position strictement diplomatique, sans mentionner que celle-ci a échoué avant le début de l’offensive russe. “Et ni Ch. de Gaulle, ni J. Chirac, ni F. Mitterrand ne se seraient alignés aussi vite sur des enjeux qui ne sont pas les nôtres. Ils auraient combattu diplomatiquement, avec leur vision et leur charisme, pour une médiation, tenant en respect V. Poutine dans ses frontières mais n’étant pas dupes sur les opérations de déstabilisation anglo-saxonnes, visant l’affaiblissement politique et économique de l’Europe”.
(1) Etant relevé qu'elle se réfère là, tout simplement, à l'orthodoxie de la politique étrangère française depuis la seconde guerre mondiale :
-
celle de de Gaulle se dégageant de l'emprise US - directe sur notre
pays ! - de la fin de la guerre. Faut-t-il rappeler l'insistance
impérialiste d'un Roosevelt appuyant jusqu'au bout le fantoche Giraud
contre de Gaulle, pour réduire la France au statut de nation de second
ordre, affublée d'un gouverneur américain ? Notons que ce comportement
dominateur s'achèvera, lors de l'échec de l'Empire au Vietnam, par le
fameux discours de Phnom Penh, belle 'revanche' d'un président français
doté d'une carrure d'homme d'Etat ;
- en passant par Mitterrand, jusqu'à Chirac contrant Bush par de Villepin interposé à l'ONU, face aux mensonges de Colin Powell sur la prétendue 'arme de destruction massive' de Saddam Hussein.
Car par ailleurs les échecs de Macron, antérieurs à celui, ultime, du mutant président-tournant d'une U.E. qui ne pèse pas, ne militent pas en faveur de la moindre confiance possible à son égard. Question annexe à cet égard : était-ce raisonnable de sa part de prendre la présidence de l'UE en pleine période de campagne électorale ? N'aurait-t-il pas dû anticiper, eu égard au calendrier et aux risques qui se multipliaient à l'international ? La réponse est dans la question et constitue la preuve d'une surestimation de soi de caractère pathologique (Jupiter !) ou, au moins, irresponsable, qui le discrédite définitivement.
Conséquence d'un telle attitude : l'urgence de se débarrasser d'un encombrant... fantoche (?) pour le remplacer par le seul candidat en mesure de représenter le pays dans les instances internationales qui vont devoir traiter le problème ukrainien, - à commencer par l'OSCE, européenne. Alors, oui, nommons ce candidat-à-la-carrure-d'homme-d'Etat : Jean-Luc Mélenchon. Sous son égide, il nous sera plus facile de prendre nos responsabilités de citoyen.ne.s que de nous laisser intoxiquer - toujours plus - par le discours creux de l'actuel auto-décrété Jupiter !
J.P. C.
Pour
mémoire... l'Histoire s'invite aujourd'hui : elle peut nous aider à
comprendre, même dans un contexte bien différent bien sûr, et mettre en
perspective, la situation dramatique présente. Car le principe du
'non-alignement' prôné par Mélenchon nous renvoie aux années de la
'guerre froide', quand notamment l'adhésion à l'OTAN n'était, déjà (!),
pas la solution. De Gaulle (comme rappelé plus haut) l'avait bien
compris. Faisons une allusion forte à ce fait bien estompé que, grâce à
lui, en 1944, la France revenait de loin, savoir du statut de
protectorat (désigné sous le sigle d'AMGOT) que Roosevelt voulait lui
appliquer, comme aux futurs vaincus !
Tout
cela est bien loin ? Sans doute, mais toute comparaison contemporaine
n'est pas forcément interdite. Pour nous limiter ici à cette démarche
qui a vu la naissance du mouvement des 'non-alignés', elle demeure
exemplaire, dans l'intégralité de son efficacité qui motivait totalement
ces hommes d'Etat, qui avaient pour noms Nehru (Inde), Soekarno
(Indonésie) ou Tito (Yougoslavie), pour contribuer à l'équilibre entre
les deux blocs et préserver ainsi la paix. Et, le plus important est
qu'elle a une quasi-application contemporaine possible.
Pour une appréciation claire, rappelons encore : parallèlement à la résistance à l'OTAN (justifiée par l'union des pays 'satellites' de l'URSS d'alors, dite du 'pacte de Varsovie'), sur la même ligne, avait donc pris corps un mouvement appelé précisément 'pays non-alignés'. Il s'agissait de nations jeunes, en ce sens qu'elles venaient d'acquérir leur indépendance. C'étaient les plus influentes d'entre elles, dans ce qu'on osait appeler alors le 'Tiers Monde'. (... Il est vrai que 'pays émergents', aujourd'hui, ça ne 'sonne' pas mieux, pour celles, innombrables, qui continuent de se battre, au sens propre comme au sens figuré, pour leur survie - malheureuses précurseures de ce qui nous attend sous peu si les Macron-and-Co ne sont pas chassés du pouvoir).
L'une des premières taches de l'homme d'Etat élu sous peu en France va probablement être de susciter, et d'aider à... l'émergence d'homologues tout aussi responsables dans leurs propres pays, dont l'objectif éminemment politique va être d'appliquer la... "règle verte" (telle que définie dans le programme de J.L. Mélenchon).
Quel
rapport avec le drame qui se déroule actuellement, plus vital et urgent
à traiter ? Et, de notre point de vue, nous français, est-ce beaucoup
anticiper ? N'oublions pas que, malgré la guerre à nos portes, nous
devons assumer les nécessités démocratiques de l'incontournable élection
présidentielle - dont tout le reste dépend pour nous... et peut-être
pour le monde !
Car notre mobilisation indispensable d'aujourd'hui aura évidemment un sens complémentaire à celui de contribuer de pallier, puis de résoudre, dans l'immédiat, puis à moyen terme, les conséquences dévastatrices dont Poutine se rend responsable avec l'invasion de l'Ukraine, après que les pays adhérents de l'OTAN, sous l'égide de l'Empire, aient affiché erreurs, faiblesses, incohérences, et surtout provocations à l'encontre de l'obnubilé du nationalisme russe.
Hélas,
au point où nous en sommes, le chemin reste long pour atteindre ces
objectifs. Mais, nous, citoyen.ne.s français.e.s, ne perdons pas de vue
que l'élection d'une personnalité à la carrure d' 'homme d'Etat' est le
premier souci qui doit nous habiter. La suite, salvatrice, en dépend
totalement.
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