L'intelligence artificielle à la rescousse pour améliorer l'orthographe des lycéens franciliens
À la rentrée prochaine, les lycéens d'Ile-de-France disposeront d'un nouvel outil pour lutter contre les fautes d'orthographe : l'intelligence artificielle, à travers le logiciel Adaptiv'Langue.
"Ce n'est pas un outil miracle, mais c'est une aide très intéressante", confirme Ahmed El Nahtawy, professeur de français au lycée Paul Valéry. Son établissement a expérimenté le logiciel cette année, et les résultats, prometteurs, ont achevé de convaincre la région de déployer cet outil pour les 500 000 élèves franciliens.
Concrètement, comment ça marche ?
Le logiciel est composé de cinq modules et 6 000 exercices. Il propose d'abord un test aux élèves "pour cerner la personnalité et les compétences de chacun", explique Ahmed El Nahtawy. Ensuite, le jeune utilisateur se voit proposer une activité, ciblée, selon les résultats du test. Exemple : des séries de phrases dans lesquelles il doit trouver le sujet du verbe. Le professeur intervient quand l'élève se trompe : "On est là, on tourne, on voit qui est bloqué, les yeux écarquillés, les incompréhensions."
Puisqu'il a accès aux résultats, l'enseignant adapte ses cours aux difficultés rencontrées dans la classe. Ahmed El Nahtawy a ainsi pu constater la faible maîtrise de ses élèves concernant les accords. "Ceux du participe passé, notamment le verbe avoir, les pièges du verbe être, les verbes réfléchis", énumère-t-il. "Je vois que dix élèves sur quinze n'arrivent toujours pas à trouver le sujet : je vais essayer de prévoir une séance de langue pour revoir cette règle."
"Il faut toujours s'entraîner pour avoir des résultats à la fin"
Des exercices qui activent des automatismes chez les élèves, comme en témoigne Reem, lycéenne de seconde. "Je voyais que j'évoluais, que je ne faisais pas les mêmes erreurs, que je me rappelais de choses que j'avais vues juste avant, et je me suis améliorée." Ce logiciel est aussi présenté par ses créateurs comme un outil supplémentaire pour lutter contre le décrochage scolaire.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire