Donald Trump vole au secours de l’industrie pétrolière américaine
Le président des Etats-Unis s’apprête à annuler en partie les règles environnementales sur les émissions de méthane adoptées sous Barack Obama.
A moins de trois mois de l’élection présidentielle du 3 novembre aux Etats-Unis, Donald Trump entend soutenir le secteur des énergies fossiles. Selon le Wall Street Journal, le locataire de la Maison Blanche devrait approuver dans la semaine l’annulation partielle de règles environnementales adoptées en 2016 sous Barack Obama sur les émissions de méthane (CH4). Celui-ci est à l’origine d’environ 10 % des gaz à effets de serre émis par le pays, mais son effet nocif est démultiplié car il a un potentiel de réchauffement de la planète vingt-cinq fois supérieur à celui du dioxyde de carbone.
Les géants du pétrole Shell, BP et Exxon étaient opposés à cet assouplissement, estimant qu’il allait ruiner leurs efforts pour présenter au public le gaz naturel comme un produit « propre » ou, à tout le moins, acceptable, après l’abandon progressif du charbon (non compétitif) et du pétrole de schiste (ruiné par la crise actuelle et les coûts de transport). Les petits producteurs aux abois, frappés par un surendettement que le Covid-19 et l’effondrement des hydrocarbures ont accéléré, ne diront pas non.
Selon le quotidien des affaires, l’industrie pétrolière laisse fuiter 2,3 % du CH4 qu’elle produit, soit dans des puits abandonnés ou mal contrôlés, soit en le brûlant grâce à des torchères. En période d’envolée des cours, les producteurs sont tentés de forer de nouveaux puits plutôt que de sécuriser ceux qu’ils abandonnent. En temps de faillite comme aujourd’hui, ils n’ont plus les moyens de sécuriser les puits abandonnés ou d’écouler le gaz qui ne vaut plus grand-chose.
Pour annoncer ces modifications avant novembre, Donald Trump aurait renoncé à réduire les inspections des puits de deux à une par an, mouvement qui était, selon l’Agence de protection de l’environnement (EPA), presque impossible à défendre. Les règles à venir seront moins strictes car elles ne concerneront plus spécifiquement le méthane et, surtout, il ne sera pas possible d’exiger un contrôle accru des puits forés avant 2016 sans mandat
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