vendredi 10 février 2023

" ENTRE LA PRECARITE ETIDIANTE ET LES RICHES, LA MACRONIE A FAIT SON CHOIX " (LOUIS BOYARD, DEPUTE LFI).

 

À une voix près, l’Assemblée refuse le repas à un euro pour tous les étudiants

Le Parti socialiste proposait ce jeudi 9 février à l’Assemblée nationale le repas à un euro pour tous les étudiants. Mais après un scrutin très serré, qui s’est joué à une seule voix, l’Assemblée nationale, via les voix de la droite et de la majorité présidentielle, a refusé la généralisation de ce dispositif.

Des étudiants mangeant au Crous de l’Université de Corse, à Corte, le 9 septembre 2022. Photo d’illustration.
Des étudiants mangeant au Crous de l’Université de Corse, à Corte, le 9 septembre 2022. Photo d’illustration. | PASCAL POCHARD-CASABIANCA / AFP

À une voix près à l’Assemblée nationale, tous les étudiants de France auraient pu bénéficier de repas à un euro. Alors que le Parti socialiste avait proposé ce 9 février, dans le cadre de sa niche parlementaire (un moment où un parti peut proposer son ordre du jour dans l’hémicycle), la généralisation du dispositif du repas à un euro pour les étudiants, les députés ont voté contre.

Sur 371 votants, 183 députés ont voté pour et 184 ont voté contre. Dans le détail, les partis de gauche de la Nupes ainsi que le Rassemblement National ont voté en faveur du dispositif, alors que la majorité Renaissance-Modem-Horizons et Les Républicains s’y sont opposés, selon la liste des votants publiée sur le site de l’Assemblée nationale.

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Le gouvernement a dit souhaiter « aider celles et ceux qui en ont le plus besoin »

Alors que la mesure est actuellement limitée aux étudiants boursiers et précaires, la proposition de loi prévoyait, dans sa rédaction d’origine, « un plafond fixé à un euro par repas pour la tarification des repas servis dans les sites de restauration des Crous ».

Lors des débats à l’Assemblée ce 9 février, Fatiha Keloua-Hachi, députée socialiste à l’origine de cette proposition, a expliqué que la situation actuelle n’était « pas suffisante » et que ce tarif de 1 € n’était pas inscrit dans la loi. « 18 % des étudiants ne mangent pas à leur faim », a-t-elle rappelé à la tribune de l’hémicycle.

Sylvie Retailleau, ministre de l’Enseignement supérieur a rappelé les dispositifs mis en place par le gouvernement pour les étudiants les plus pauvres et a affirmé à l’Assemblée qu’elle était favorable au repas à un euro, mais juste pour les étudiants précaires et boursiers, afin « d’aider celles et ceux qui en ont le plus besoin ».

Au sein de l’hémicycle, l’annonce du résultat du vote a suscité l’indignation de plusieurs députés. « Il a manqué une voix. Une voix pour aider des millions d’étudiants à se nourrir au quotidien. Entre la précarité étudiante et les riches, la Macronie a fait son choix », a par exemple déploré le député LFI Louis Boyard sur Twitter.

 

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