Nouvelle-Zélande : Chris Hipkins nommé officiellement Premier ministre
Chris Hipkins est officiellement devenu mercredi le nouveau Premier ministre de Nouvelle-Zélande, succédant à Jacinda Ardern lors d’une cérémonie d’investiture à Wellington. « C’est le plus grand privilège et la plus grande responsabilité de ma vie », a déclaré Chris Hipkins, 44 ans, en se disant « motivé » et « enthousiaste » face aux « défis qui se présentent ».
Jacinda Ardern, 42 ans, a affirmé n’avoir « plus assez d’énergie » pour continuer à exercer ses fonctions, après cinq années marquées par une éruption volcanique meurtrière, le pire attentat jamais perpétré dans le pays et la pandémie de Covid-19.
« Je pars avec un sentiment de gratitude après m’être acquittée de ce merveilleux rôle pendant tant d’années », a-t-elle affirmé mardi à la presse à Ratana (nord), sous les applaudissements de quelques spectateurs, lors de son dernier déplacement public en tant que Première ministre.
Chute de popularité
Mais la popularité du gouvernement travailliste (centre-gauche) s’est dégradée ces derniers mois en raison d’une récession menaçante et d’une résurgence de l’opposition conservatrice.
C’est à Chris Hipkins, qui s’est fait connaître en dirigeant la réponse musclée de son pays au coronavirus, que reviendra la lourde tâche de relancer sa popularité avant les élections générales d’octobre 2023.
Le nouveau Premier ministre a déjà fixé le cap : « Le Covid-19 et la pandémie mondiale sont à l’origine d’une crise sanitaire. À présent, cette crise est aussi économique, et c’est sur ce point que mon gouvernement se concentrera », a-t-il souligné.
Chris Hipkins, qui se décrit comme un « passionné de plein air » aimant le VTT, la randonnée et la natation, a étudié la politique et la criminologie à l’université de Victoria et a ensuite travaillé dans le secteur de la formation industrielle.
Départ salué à l’étranger
À Wellington, le Premier ministre néo-zélandais, tout juste investi, a également qualifié d'« absolument odieuses » les attaques que sa prédécesseure a subies lorsqu’elle était à la tête de l’État.
Si la démission de Jacinda Ardern a déclenché un débat à l’échelle nationale au sujet du dénigrement des femmes dirigeantes, particulièrement sur les réseaux sociaux, l’ancienne Première ministre a affirmé mardi qu’elle « détesterait » que son départ soudain soit perçu comme une critique envers son pays.
À l’étranger, son départ a été salué par plusieurs personnalités, dont le prince William, qui a été l’un des premiers à féliciter celle qui est devenue, au cours de son quinquennat, le symbole mondial d’une politique progressiste.
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