vendredi 27 janvier 2023

L'EXTRÊME-DROITE RELIGIEUSE ISRAELIENNE, D'UN NETANYAHOU REGONFLE, PERSECUTE LE SCANDALEUX CAMP DE JENINE, MAIS SOYONS RASSURES, LA DIPLOMATIE E.U. VEILLE...




Neuf Palestiniens tués lors d’un raid israélien en Cisjordanie

L’opération a eu lieu dans le camp de réfugiés de Jénine, avec des tirs de gaz lacrymogène dans une unité pédiatrique, selon le ministre de la santé palestinien.

Le Monde avec AFP

Publié hier à 11h11, mis à jour hier à 19h10
Confrontation entre des Palestiniens et un bulldozer de l’armée israélienne, à Jénine, le 26 janvier.

Neuf Palestiniens ont été tués et seize blessés, dont quatre grièvement, lors d’un raid israélien, jeudi 26 janvier, dans le nord de la Cisjordanie, selon des sources palestiniennes. Les forces israéliennes ont « délibérément tiré des grenades de gaz lacrymogène » dans le service pédiatrique d’un hôpital du camp de réfugiés palestiniens de Jénine, « provoquant l’asphyxie de certains enfants », selon un communiqué de la ministre de la santé, Mai Al-Kaila. « La situation est critique », a-t-elle prévenu.

Il s’agit de la journée la plus meurtrière du conflit israélo-palestinien depuis l’escalade des tensions entre l’armée israélienne et le Jihad islamique à Gaza à l’été 2022, pendant laquelle quarante-neuf Palestiniens au moins avaient péri en quelques jours.

Selon l’armée israélienne, le raid mené au cours de la matinée dans le camp de réfugiés palestiniens de Jénine était une « opération de contre-terrorisme » visant des membres de l’organisation Djihad islamique qui, d’après le ministre de la défense, Yoav Gallant, planifiaient une attaque en Israël.

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L’Autorité palestinienne a annoncé, jeudi, mettre fin à la coordination sécuritaire avec Israël. « A la lumière des agressions répétées contre notre peuple et des violations d’accords signés, notamment sécuritaires, nous considérons que la coordination sécuritaire avec le gouvernement d’occupation israélien cesse d’exister à partir de maintenant », a déclaré, dans un communiqué, le bureau du président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas. Le département d’Etat américain a dit regretter cette décision, jugeant « très important que les parties maintiennent, voire approfondissent, leur coordination sécuritaire ».

« L’armée détruit tout »

D’après la Croix-Rouge, l’évacuation des nombreux blessés est difficile, a déclaré la ministre Mai Al-Kaila, qui a demandé l’organisation d’une « réunion urgente » avec le Comité international de la Croix-Rouge et l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Sollicitées par l’AFP, ces organisations n’ont pas commenté.

« L’armée israélienne détruit tout et tire sur tout ce qui bouge », a déclaré à l’AFP le gouverneur adjoint de Jénine, Kamal Abou Al-Roub, ajoutant que les habitants vivent « dans un état de guerre ». « Ce qui se passe à Jénine et dans son camp est un massacre perpétré par le gouvernement d’occupation israélien », a affirmé Nabil Abou Roudeina, porte-parole du président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas.

Un dixième Palestinien a été tué par balle par les forces israéliennes jeudi, à Al-Ram près de Jérusalem, dans des conditions non précisées, et plusieurs autres personnes ont été blessées dans d’autres incidents.

« Depuis le début de l’année, nous continuons d’observer des niveaux élevés de violence et les tendances négatives qui ont caractérisé 2022 », a regretté dans un communiqué l’émissaire de l’ONU pour le Proche-Orient, Tor Wennesland, jugeant « essentiel de faire baisser immédiatement les tensions ». Les Nations unies n’ont pas recensé un bilan aussi élevé en une seule opération israélienne en Cisjordanie depuis qu’elles ont commencé à comptabiliser en 2005 les victimes du conflit israélo-palestinien en Israël et dans les territoires palestiniens.

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Trente morts depuis le début de l’année

Les morts de jeudi portent à trente le nombre de Palestiniens, civils ou membres de groupes armés, tués depuis le début de l’année dans des violences avec des forces ou des civils israéliens. Mercredi, deux jeunes Palestiniens, dont un adolescent, ont été tués par des agents des forces de sécurité israéliennes, selon l’Autorité palestinienne. L’un a été abattu après avoir voulu poignarder un soldat et l’autre lors de heurts avec des policiers, selon Israël.


Nabil Abou Roudeina, porte-parole du président de l’Autorité palestinienne, a dénoncé « un massacre perpétré par le gouvernement d’occupation israélien ».

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Visite américaine prévue cette semaine

Israël « ne cherche pas d’escalade » mais se prépare « à tous les scénarios », a de son côté affirmé le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, d’après un communiqué de son bureau. Le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, doit se rendre en Israël et en Cisjordanie lundi et mardi, où il insistera sur « la nécessité urgente de prendre des mesures de désescalade des tensions », a annoncé le département d’Etat.

Dans le camp de Jénine, qui date de 1953 et abrite plus de 23 000 réfugiés selon l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (Unrwa), les murs de certains bâtiments ont été noircis par des incendies, a constaté un photographe de l’AFP. En mai 2022, la journaliste palestino-américaine Shireen Abu Akleh, vedette de la chaîne Al Jazeera, y avait été tuée alors qu’elle couvrait un raid israélien.

Tsahal, qui occupe la Cisjordanie depuis 1967, mène des raids quasi quotidiens à travers ce territoire palestinien, particulièrement dans le Nord, dans les secteurs de Jénine et Naplouse, bastions de factions palestiniennes armées. Selon un décompte de l’AFP, le conflit israélo-palestinien a fait plus de 200 morts palestiniens et a coûté la vie à au moins 26 Israéliens en 2022.

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Le Monde avec AFP

 

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