La grève des médecins libéraux reconduite jusqu’au 8 janvier
Le collectif Médecins pour demain prévoit une journée de manifestation nationale à Paris le 5 janvier, entre le Panthéon et le ministère de la santé, où il devrait être reçu par François Braun.
La grève des médecins libéraux, qui a commencé le 26 décembre, est reconduite à partir du lundi 2 janvier, jusqu’au 8. Le collectif Médecins pour demain prévoit une manifestation nationale jeudi après-midi à Paris, entre le Panthéon et le ministère de la santé, où il devrait être reçu par François Braun.
« Nous avons contacté le ministre avant Noël, il nous a répondu qu’il nous recevrait le 5 janvier, sans nous faire aucune autre proposition », a expliqué la fondatrice du collectif, Christelle Audigier. Une demande de rendez-vous avec la première ministre, Elisabeth Borne, est restée sans réponse, selon la généraliste. « Devant cette politique de l’autruche, nous avons choisi de reconduire notre mouvement jusqu’au 8 janvier », a-t-elle ajouté.
Les négociations engagées en novembre entre les représentants des praticiens libéraux et l’Assurance-maladie pour définir un accord pour les cinq prochaines années n’ont, pour le collectif, apporté « aucune réponse concrète » permettant le « choc d’attractivité » qu’il réclame, à l’heure où de moins en moins de jeunes médecins souhaitent s’installer. Parmi les propositions phares du groupe figure le doublement du tarif de consultation de base, de 25 à 50 euros.
Baisse du nombre de médecins généralistes en cabinet
Des mesures incitatives fortes sont également demandées pour réduire les déserts médicaux. Depuis dix ans, le nombre de médecins généralistes exerçant exclusivement en cabinet a chuté de 11 %, passant de 64 142 en 2012 à 57 033 au 1er janvier 2022. Dans le même temps, le nombre de généralistes pratiquant à la fois en cabinet et à l’hôpital a presque doublé (de 4 780 à 8 437), ce qui a limité la baisse de l’ensemble des généralistes exerçant en cabinet à 5 % sur ces dix années.
Le ministre de la santé, François Braun, avait « fermement » condamné, dans un communiqué publié le 26 décembre, la fermeture des cabinets et a appelé, comme il le fait depuis plusieurs semaines, à faire « prévaloir [l’]esprit de responsabilité » alors que les services d’urgence sont dans « une situation critique ».
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