lundi 30 janvier 2023

DEMAIN 31 JANVIER, MOTION DE CENSURE POPULAIRE !

Réforme des retraites : le contre-projet des Insoumis face au texte du gouvernement

La cheffe de file des députés LFI Mathilde Panot a détaillé les propositions de son camp face au projet de loi porté par Emmanuel Macron et Élisabeth Borne.

Ce lundi 30 janvier, la cheffe de file des députés insoumis Mathilde Panot a dévoilé le « contre-projet » de réforme des retraites de LFI.
BERTRAND GUAY / AFP
Ce lundi 30 janvier, la cheffe de file des députés insoumis Mathilde Panot a dévoilé le « contre-projet » de réforme des retraites de LFI.
 

POLITIQUE - Pour elle, « une autre réforme des retraites est possible dans ce pays ». Voilà ce qu’a martelé ce lundi 30 janvier la cheffe de file des députés insoumis Mathilde Panot, elle-même élue dans le Val-de-Marne. À la veille de la deuxième grande journée de mobilisation sociale contre le projet phare du second quinquennat Macron, « on sera sur une sorte de motion de censure populaire », a-t-elle encore avancé face à la presse, détaillant les grandes lignes des ambitions de LFI pour le texte.

Et ce après avoir appelé à « une motion de censure populaire » dans la rue ce mardi, tout en insistant sur le « contre-projet » de son groupe qui comporte comme colonne vertébrale un âge de départ à 60 ans. « Plus il y a du monde dans la rue, plus nos amendements sont lus avec intérêt, avec curiosité, voire avec crainte. Dans les trois cas on prend », a abondé Hadrien Clouet, député LFI de Haute-Garonne.

En commission à l’Assemblée cette semaine et dans l’hémicycle à partir de la semaine prochaine, leur groupe propose une retraite à taux plein avec 40 annuités de cotisations, contre 43 projetées à terme par le gouvernement, et un âge légal de départ qui serait ramené de 62 à 60 ans. Le temps passé au RSA serait également comptabilisé dans le calcul du nombre de trimestres.

55 milliards à trouver pour faire cette réforme

Car pour l’heure, la réforme de l’exécutif est jugée « injuste », « financièrement inutile » et « anti-féministe » par les Insoumis. Dans un livret d’une quarantaine de pages, dont la moitié est consacrée à cette critique, les députés LFI ont donc égrainé leurs propositions.

Le groupe plaide pour une pension minimum à 1 600 euros net pour les carrières complètes, soit au niveau du Smic que LFI souhaite faire entrer en vigueur. Le minimum vieillesse serait lui aussi revu à la hausse à 1 128 euros et serait versé automatiquement. Les insoumis préconisent encore de supprimer le principe de la décote sur les pensions.

Ils chiffrent à 55 milliards d’euros, pour l’année 2027, le coût lié à un âge légal ramené à 60 ans, et la revalorisation des pensions et du minimum vieillesse. Une enveloppe qu’ils souhaitent trouver dans la réduction de certaines « niches sociales », et notamment « l’allègement de cotisations sur les salaires supérieurs à 2,5 Smic ».

Autres solutions de financement proposées : une « contribution de 10 % sur les dividendes », et un remplissage des caisses par des hausses de salaires et par effet domino, des allocations chômage. Autant d’arguments qui devraient animer les débats à l’Assemblée nationale puis au Sénat dans les prochaines semaines, en plus d’être peut-être repris dans la rue par les manifestants.

 

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