Pour le prix "Éco-responsable mais pas coupable", sont nommés le PSG, Bernard Arnault et Macron
Trophées Marianne
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Cette année, alors que le monde entier s'inquiétait des ravages du dérèglement climatique, le PSG, Bernard Arnault ou encore Emmanuel Macron se régalaient avec des vols privés, tout en professant leur attachement absolu à l'écologie. Ils sont donc nommés pour le prix « Éco-responsable mais pas coupable ». À vous de voter pour désigner le vainqueur !
Quelle année. Dans une tentative de rendre un juste hommage à la qualité des personnels politiques, grands décideurs économiques et éminents acteurs culturels, « Marianne » lance sa première édition des Trophées du même nom. Douze catégories, du prix « Y a-t-il un ministre dans l'avion ? » à la palme « Pontifex de la bien-pensance » pour célébrer le meilleur de 2022. On poursuit avec « Éco-responsable mais pas coupable », c'est à vous de voter (à la fin de l'article).
Le PSG et le char à voile
Anne Hidalgo en est tombée de sa chaise. « Non mais ça va pas de répondre des trucs pareil ???? On se réveille les gars ??? Ici c’est Paris », avait-elle dégoupillé sur Twitter début septembre, en houspillant Kylian Mbappé et l'entraîneur du PSG Christophe Galtier. Début septembre, à la veille d'un match de Ligue des Champions, les deux lurons avaient pouffé de rire à la question d'un journaliste, leur demandant s'ils n'auraient pas préféré prendre le train pour aller à leur dernier match à Nantes plutôt qu'un jet privé.
Pas le dernier pour la gaudriole, Galtier avait même ironisé : « Ce matin, on a discuté avec la société avec laquelle on fait nos déplacements pour savoir si on ne pouvait pas se déplacer en char à voile ». La « blague » était plutôt mal passée, au sortir d'un été extrêmement chaud, qui avait vu le pays brûler et manquer d'eau sous l'effet du réchauffement climatique.
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Elle montrait en tout cas que le PSG n'en avait strictement rien à faire de cramer ce qu'il reste de la planète et que le petit confort de ses joueurs passait avant les désastres climatiques. Mais, le club avait fini par jurer, la main sur le cœur, que l'écologie était un sujet pris « très au sérieux ». La preuve assurait-il, les joueurs avaient même utilisé un bus pour aller à Lille ! Mais pour Nantes, c'était le jet. Faut quand même pas déconner.
L'avion de Bernard
Décidément, c'était l'année des jets privés. Comme ses petits camarades, Bernard Arnault a pris un bon bol d'air cette année en parcourant la planète avec son coucou, pendant que les manants suffoquaient sur le plancher des vaches, notamment à cause des émissions de gaz à effet de serre. Mais, cela n'inquiétait pas trop le patron de LVMH. Jusqu'à ce que ses trajets finissent par être traqués sur le Net.
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Cet été, le compte @laviondebernard a réuni plus de 90 000 abonnés sur Instagram, ébahis de constater qu'en un mois, l'avion de Bernard Arnault consommait 176 tonnes de CO2, soit le bilan de 17 ans de vie d'un Français. Et les critiques qui ont suivi n'ont pas du tout plu à l'homme le plus riche de France, qui ne comprend visiblement pas ce qu'on peut lui reprocher. « Avec toutes ces histoires, le groupe avait un avion et nous l'avons vendu. Le résultat maintenant est que personne ne peut voir où je vais parce que je loue des avions quand j'utilise des avions privés », a-t-il déclaré ensuite. Mais soyons rassurés. « Notre démarche environnementale est profondément créative », assurait le patron de LVMH aux Échos en 2021. Tellement créative qu'on n’a sans doute rien compris.
Macron et les allers-retours au Qatar
Y'a pas à dire, Emmanuel Macron aime le football et l'équipe de France. Le président de la République s'est rendu deux fois au Qatar pour assister à la Coupe du monde. D'abord, pour la demi-finale contre le Maroc. Puis pour retrousser ses manches en finale, tout en passant pour le vieux tonton gênant lorsqu'il a maladroitement tenté de consoler Kylian Mbappé. Deux allers-retours dans l'émirat donc, mais sans ramener la coupe à la maison.
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Problème, sa frénésie footballistique aura coûté pas moins de 501 000 euros au contribuable, selon les calculs du Point. Surtout, ces voyages auront émis 408 tonnes de CO2, soit 53 ans de l'empreinte carbone d'un Français. En effet, le président – qui avait emmené une délégation – se déplace toujours avec deux avions : l'A330 de la présidence et un petit jet Falcon 7X. Et bien évidemment, ça pollue. Et ça, ça fait tache, surtout quand on a promis pendant sa campagne présidentielle que la politique qu'on mènerait « dans les cinq ans à venir sera écologique ou ne sera pas ». Que faut-il en conclure ?
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