vendredi 2 décembre 2022

COCORICO NORMAND !... MAIS, AVEC PESQUET EN PROMO, C'EST LA LUNE QUE VISE MACRON ! (1)

La Normandie au cœur du sommet France - Etats-Unis entre Macron et Biden

Publié le
Écrit par Boris Letondeur .  /  FR 3 Normandie
 

Emmanuel Macron est aux Etats-Unis pour trois jours de visite d'Etat en compagnie du président américain Joe Biden. Sans que ce soit forcément une volonté, la Normandie se retrouve mise en avant lors de ce voyage, grâce à des cadeaux, à plusieurs membres de la délégation française et au maire de la Nouvelle Orléans.

Emmanuel et Brigitte Macron ne sont pas allés aux Etats-Unis les mains vides. A l'approche de Noël, le couple présidentiel a pris le soin de placer dans sa hotte plusieurs cadeaux pour ses hôtes américains, notamment Joe et Jill Biden, et Kamala Harris, vice-présidente

Parmi ces présents, un pull Saint James, de la collection spéciale réalisée pour la boutique de l'Elysée. Un vêtement fabriqué dans la Manche par l'entreprise normande iconique. Le président américain a aussi reçu un disque en Vinyl et en CD de la bande originale du film de Claude Lelouch Un homme et une femme, tourné à Deauville en 1966. Il s'agit d'un clin d'œil attentionné à l'histoire personnelle du couple présidentielle américain, qui était allé voir ce film lors de son premier rendez-vous galant. 

Thomas Pesquet et Pierre-Antoine Capton également du voyage

Claude Lelouch est d'ailleurs présent dans la délégation française auprès du Président de la république. Une délégation dans laquelle on retrouve aussi le Rouennais Thomas Pesquet. Emmanuel Macron a joué les VRP de l'astronaute français afin que la NASA le sélectionne pour embarquer sur la prochaine mission Artemis 3 à destination de la Lune, prévue pour 2025. 

Le spationaute n'était pas le seul Normand à suivre les pas du Président français, le co-propriétaire du SM Caen Pierre-Antoine Capton est également du déplacement, avec son ami et partenaire Xavier Niel, avec qui il a fondé Mediawan, une des plus grandes sociétés de production audiovisuelle d'Europe. 

Ce vendredi, ultime jour du périple américain d'Emmanuel Macron, se déroule à la Nouvelle Orléans, capitale de la Louisiane, état fondé par les Français. D'ailleurs, un Normand fut brièvement maire de la ville, entre 1804 et 1805. James Pitot, né Jean-Jacques Pitot à Villedieu-les-Poëles, avait émigré aux Etats-Unis au moment de la Révolution, puis s'y était établi, au point de devenir le deuxième édile de la Nouvelle Orléans. Sa maison, de style créole, est aujourd'hui un musée. Qui sait ? Peut-être que le Président français et sa délégation y feront un crochet.

 

(1)  Commençons par féliciter la marque "iconique" Saint James pour sa pub, au-delà même de la "boutique de l'Elysée" (sic) ! Pour autant, ça ne convainc pas forcément tous les clients potentiels, qui ne manqueraient  pas de participer à l'addition si, d'aventure, il leur prenait fantaisie d'un achat fatalement marqué de rayures... Ces rayures qui, peut-être, sont la raison délicate et discrète supplémentaire du couple présidentiel envers ses hôtes : la bannière américaine n'a-t-elle pas la paternité des... rayures ? Mais il ne nous viendra pas à l'esprit de supposer que la marque affiche un pro américanisme particulier...

Quant à la kyrielle des "cadeaux", en est-ce vraiment un que celui d'un "co-propriétaire du SM Caen" (sic) : "l'ami" milliardaire Xavier Niel, déjà plombé par ailleurs, nous ferait presque regretter que l'autre ami milliardaire, Bernard Arnaud, soit oublié dans cette énumération prestigieuse...

Alors, nous reste plus qu'à siffloter 'Chabada bada', en guise de détente à distance ?... Désolé pour Lelouch, mais 'la nostalgie n'est plus ce qu'elle était', comme l'affirmait la grande Simone (Signoret, pour les plus jeunes - mais aussi, on verrait bien l'autre, de Beauvoir)...

Finalement, avouons tout de même un petit regret : pourquoi nos si dignes représentants ( la  'première dame' en si originale tenue couleur "beurre" a dû faire florès - des Normands de premier rang appréciant), pourquoi donc n'ont-ils pas pensé à une rutilante dinanderie de (excuses auprès de nos amis belges)... Villedieu, à offrir au musée habitant le souvenir de cet illustre trop méconnu Jean-Jacques, alias James Pitot (un 'émigré' original, qui n'a donc pas laissé de traces du côté de la Grande Révolution) ? C'eut été moins encombrant qu'une... cloche. D'ailleurs, concédons qu'il était impossible de refaire le coup de la Statue de la Liberté : ça ne peut arriver qu'une fois dans les relations officielles d'Etat à Etat...

Et puis encore, épargnons nos 'alliés'...et même nos ennemis : gardons pour la France le triste privilège de disposer de la plus prestigieuse cloche de Notre-Dame (de Villedieu, elle aussi ?) pour sonner le tocsin planétaire - le moment venu... le plus tard possible... On se garde de terminer ce billet d'humeur, à l'inventaire hétéroclite mais si symptomatique, en changeant de genre. Donc, pas de graves considérations géopolitiques ici, même si celles-ci devraient s'imposer. Simplement, qu'il soit bien dit que personne n'est dupe de tous ces personnages - leur suite à la solde d'intérêts strictement capitalistes nuisibles comprise. Sur fond prégnant de guerre en Ukraine et de ses multiples conséquences planétaires mortifères induites, les suspicions qu'une majorité des peuples, et les leurs d'abord, nourrissent sur leur volonté et leur capacité à assumer les 'obligations de leur charge' s'imposent, et le décor dérisoire qu'ils nous installent est particulièrement inacceptable. Tirons-en, vite, les conclusions !

J.P. Carlin 

 

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