lundi 28 novembre 2022

"LA FNAC, VOUS N'AVEZ PAS HONTE ?" OU COMMENT LE DEPUTE RN, EXCLU 15 JOURS DE L'ASSEMBLEE POUR PROPOS RACISTES MAIS APPUYE PAR LE SYNDICAT DES COMMISSAIRES DE POLICE, REUSSIT A INVERSER "HONTE" ET INDIGNITE...

La FNAC retire un jeu "antifa" sous la pression d'élus RN et du syndicat des commissaires

La FNAC retire un jeu "antifa" sous la pression d'élus RN et du syndicat des commissaires 
©GABRIEL BOUYS / AFP
 

publié le lundi 28 novembre 2022 à 11h16 

 

L'éditeur du jeu a dénoncé la décision de la Fnac, prise "sur la base d'allégations mensongères émanant de l’extrême droite puis des forces de répression".

"Avec des ami.es, vous décidez de monter un groupe antifasciste : face au racisme, au sexisme, au nationalisme, vous allez mener des actions qui vont vous demander du temps, des moyens et un peu d'organisation..." La Fnac a retiré de la vente le jeu "antifa" sous la pression d'élus du Rassemblement national (RN) et du syndicat des commissaires de police.

"Alex, la tête brûlée", "Samia, l'éloquente", "Hannah, la graphiste", autant de personnages à incarner dans ce jeu créé par La Horde et édité par Libertalia, qui propose aux participants de lutter contre "l'extrême droite".



La Fnac, qui proposait le jeu à la vente, avait été interpellé samedi par plusieurs élus du RN, comme Grégoire de Fournas, le député RN exclu 15 jours de l'Assemblée nationale, accusé d'avoir tenu des propos racistes dans l'hémicycle. "Case 1 : je bloque une fac ; Case 2 : je tabasse un militant de droite ; Case 3 : j’attaque un meeting du RN ; Case 4 : je lance un cocktail Molotov sur les CRS".

La Fnac, vous n'avez pas honte ?", a-t-il écrit sur Twitter.

Mais comment la Fnac peut-elle commercialiser un tel 'jeu' ? Mettre à l'honneur les antifa, ces groupuscules haineux qui ne connaissent que la violence pour s'attaquer à notre démocratie et à ce que nous avons de plus cher dans notre pays... Absolument scandaleux !", a dénoncé sur Twitter, le député RN du Nord, Victor Catteau.



Le syndicat des commissaires de la police nationale (SCPN) avait également réagit sur le réseau social : "Fnac un commentaire pour ainsi mettre en avant les antifas, qui cassent, incendient et agressent dans les manifestations ?", a écrit le syndicat.


La Fnac a répondu dimanche soir, assurant retirer le jeu de la vente. "Nous comprenons que la commercialisation de ce 'jeu' ait pu heurter certains de nos publics. Nous faisons le nécessaire pour qu'il ne soit plus disponible dans les prochaines heures', a écrit l'entreprise sur Twitter.

Libertalia a dénoncé l'initiative de la Fnac. "Sur la base d'allégations mensongères émanant de l’extrême droite puis des forces de répression, la Fnac vient de retirer de la vente Antifa le jeu, l'outil de formation conçu par La Horde et Libertalia. Vous ne nous ferez pas taire", a écrit l'éditeur du jeu. 

 

(1) Face à l'inflammation actuelle susceptible de s'infecter en dérive plus ouvertement fasciste, on ne peut sans doute pas délivrer aux auteurs du 'jeu' un brevet d'opportunité et de qualité d'intervention 'politique'. Pour autant, il es très significatif et inquiétant que le porte parole de l'organisation d'extrême droite soit celui-là même qui vient d'être sanctionné par une exclusion, sans précédent récent, de l'enceinte de la démocratie... de même que, pour des raisons 'complémentaires', un syndicat de commissaires de police s'empresse à un appui clair !

J.P. C. 

 

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