Guy BEDOS :
" Je suis né à Alger. J'ai refusé de faire la Guerre d'Algérie. Affecté au Fort de Vincennes, je me suis fait passer pour un fou. Je ne voulais pas aller tirer sur ceux avec qui j'avais passé mon enfance : plutôt crever que d'aller tirer sur mes copains ! L'Algérie est mon pays pour toujours, je suis attaché à ce pays ... Moi, j'étais un Algérien mais mes parents ne l'étaient pas. Je n'avais pas le droit de recevoir mes amis algériens chez moi. On ne mangeait pas de couscous, on mangeait de la daube. On était raciste jusque dans les menus. J'ai découvert le couscous et certains plats algériens lorsqu'enfin on a décidé de me mettre en pension à Annaba. La Corse, c'est mon Algérie de rechange, j'aime les odeurs du maquis ! "
" Je suis né à Alger. J'ai refusé de faire la Guerre d'Algérie. Affecté au Fort de Vincennes, je me suis fait passer pour un fou. Je ne voulais pas aller tirer sur ceux avec qui j'avais passé mon enfance : plutôt crever que d'aller tirer sur mes copains ! L'Algérie est mon pays pour toujours, je suis attaché à ce pays ... Moi, j'étais un Algérien mais mes parents ne l'étaient pas. Je n'avais pas le droit de recevoir mes amis algériens chez moi. On ne mangeait pas de couscous, on mangeait de la daube. On était raciste jusque dans les menus. J'ai découvert le couscous et certains plats algériens lorsqu'enfin on a décidé de me mettre en pension à Annaba. La Corse, c'est mon Algérie de rechange, j'aime les odeurs du maquis ! "
Repose en paix BRAVE heart.
CITATIONS de Guy Bedos :
. Le racisme n'est pas une opinion, c'est un délit.
. L'humour, c'est aussi une façon de résister.
. Hommes politiques face à la presse : ce n'est pas en crachant dans les miroirs qu'on guérit de l'eczéma.
. Il arrive un âge où, les bougies commencent à prendre plus de place que le gâteau, l'anniversaire n'est plus une fête mais une commémoration !
. Dans le trafic d'idées comme dans le trafic de drogue, on punit l'usager sans toucher au dealer !
. Il faut savoir résister au pessimisme des autres.
. Vous avez noté qu'on dit un steak de boeuf, une côte de boeuf, un roti de boeuf... Mais dès que le bestiau semble suspect, c'est la vache qui devient folle !
. Quand on voit ce qu'on voit et que l'on entend ce qu'on entend, on a bien raison de penser ce qu'on pense.
. Dans un schéma classique, on passe du stade oral au stade anal : moi, je suis resté bloqué entre les deux, au stade nombril.
. Un éléphant ça trompe énormément !
. Je me suis construit absolument contre ce que j'ai subi. Je n'ai pas rêvé. J'ai bien vu ma mère frapper mon père avec un marteau . Je dois avoir entre deux et trois ans. Je fais du drôle avec du triste. Je suis un rescapé de ma jeunesse.
. C'est dans le regard des gens de droite qu'on s'aperçoit qu'on est de gauche. (1) Son texte en-tête mérite d'être retenu en exergue de l'anniversaire de l'indépendance de son "pays pour toujours", le 5 juillet prochain, alors que la France est en grande partie responsable de l'échec d'une réelle réconciliation avec ce pays frère. On en a parlé suffisamment depuis l'avènement du macronisme, - de l'affirmation intempestive du jeune Macron, depuis Alger, sur la France passible de crimes de crimes contre l'humanité, en passant par l'aveu officiel des assassinats de M. Audin et d'A. Boumendjel, jusqu'aux travaux historiques (préparatoires... à quoi ?) de B. Stora.
Une démarche appropriée aurait ainsi pu intervenir à cette occasion mémorielle, mais, arguant d'un partenaire peu facile - et pour cause -, l'ancienne puissance coloniale a toujours eu beaucoup de mal à assumer son histoire : notre actualité est encore pleine de sujets non réglés, maladroitement cachés sous le tapis. Pour nous limiter à l'Algérie, nos concitoyens (l'écriture dite inclusive ne s'impose évidemment pas en la circonstance) qui, comme moi, appartiennent à la génération dite des "opérations de maintien de l'ordre et de pacification" (sic), pourraient en témoigner ; mais ce serait presque inutile : pour toute "guerre" (ce mot trop longtemps occulté), on ne consulte pas les citoyens, car le pouvoir aux commandes sait ce qui est bon pour le pays, - aidé de surcroît par la fraction de la population la plus réactionnaire et la plus intéressée au sens financier du terme. A cet égard, l'histoire se répète : aujourd'hui, les extrêmes droites (hélas, le pluriel est de mise) continuent de pourrir le climat social au-delà de l'imaginable avec la complicité d'un pouvoir qui croit y trouver son intérêt de survie. Sur le sujet présent, et sauf bonne surprise de dernière minute hautement improbable, la preuve en est qu'il a abandonné toutes suites conséquentes pourtant envisagées sur des relations qui, outre les nécessités 'diplomatiques' du pays, auraient permis, au simple plan humain, fondamental, à une partie non négligeable et parfaitement estimable de notre population française, originaire d'Algérie et des autres pays du Maghreb, de trouver - enfin - sa juste place, en toute égalité et légitimité dans notre société. Au lieu de quoi, l'on assiste à l'inverse : pour résumer, des compatriotes qui ne peuvent que continuer à se ressentir de seconde zone, avec tous les dommages que cela implique. Car tous les ingrédients sont réunis pour que les extrêmes droites, obnubilées par l'immigration, au sens très large, serrent encore leur étreinte sur ce pouvoir fragilisé qui, avec le concours de certains médias, n'use plus, comme sur le reste, que de manipulations et de mensonges, voire de violence - un signe bien inquiétant. Et la campagne électorale ne change rien à l'affaire, sauf pour ces gens clairement obnubilés, eux, par la conservation d'un pouvoir aujourd'hui à la portée d'une gauche organisée sur la base d'un programme de rupture. Il est plus que crédible de penser que Mélenchon premier ministre saurait prendre les mesures qui, au cas des relations franco-algériennes et de celles, plus larges, de tous les pays du sud qui, au fil du temps, ont enrichi notre nation des qualités et compétences de leurs ressortissants, permettraient enfin l'établissement sain et équilibré de rapports respectueux de chacun.e et des intérêts multiples que nous portons en commun. En Afrique et ailleurs (on pense spécialement aux outremers), l'attention est forte sur cet objectif d'un changement radical en France et l'effet d'entraînement qu'il induirait, et pas seulement dans les relations ci-dessus. A la fin de ce mois crucial, nous saurons si celui-ci peut avoir lieu !
J.P Carlin
. C'est dans le regard des gens de droite qu'on s'aperçoit qu'on est de gauche.
(1) Son texte en-tête mérite d'être retenu en exergue de l'anniversaire de l'indépendance de son "pays pour toujours", le 5 juillet prochain, alors que la France est en grande partie responsable de l'échec d'une réelle réconciliation avec ce pays frère. On en a parlé suffisamment depuis l'avènement du macronisme, - de l'affirmation intempestive du jeune Macron, depuis Alger, sur la France passible de crimes de crimes contre l'humanité, en passant par l'aveu officiel des assassinats de M. Audin et d'A. Boumendjel, jusqu'aux travaux historiques (préparatoires... à quoi ?) de B. Stora.
Une démarche appropriée aurait ainsi pu intervenir à cette occasion mémorielle, mais, arguant d'un partenaire peu facile - et pour cause -, l'ancienne puissance coloniale a toujours eu beaucoup de mal à assumer son histoire : notre actualité est encore pleine de sujets non réglés, maladroitement cachés sous le tapis.
Pour nous limiter à l'Algérie, nos concitoyens (l'écriture dite inclusive ne s'impose évidemment pas en la circonstance) qui, comme moi, appartiennent à la génération dite des "opérations de maintien de l'ordre et de pacification" (sic), pourraient en témoigner ; mais ce serait presque inutile : pour toute "guerre" (ce mot trop longtemps occulté), on ne consulte pas les citoyens, car le pouvoir aux commandes sait ce qui est bon pour le pays, - aidé de surcroît par la fraction de la population la plus réactionnaire et la plus intéressée au sens financier du terme. A cet égard, l'histoire se répète : aujourd'hui, les extrêmes droites (hélas, le pluriel est de mise) continuent de pourrir le climat social au-delà de l'imaginable avec la complicité d'un pouvoir qui croit y trouver son intérêt de survie.
Sur le sujet présent, et sauf bonne surprise de dernière minute hautement improbable, la preuve en est qu'il a abandonné toutes suites conséquentes pourtant envisagées sur des relations qui, outre les nécessités 'diplomatiques' du pays, auraient permis, au simple plan humain, fondamental, à une partie non négligeable et parfaitement estimable de notre population française, originaire d'Algérie et des autres pays du Maghreb, de trouver - enfin - sa juste place, en toute égalité et légitimité dans notre société. Au lieu de quoi, l'on assiste à l'inverse : pour résumer, des compatriotes qui ne peuvent que continuer à se ressentir de seconde zone, avec tous les dommages que cela implique. Car tous les ingrédients sont réunis pour que les extrêmes droites, obnubilées par l'immigration, au sens très large, serrent encore leur étreinte sur ce pouvoir fragilisé qui, avec le concours de certains médias, n'use plus, comme sur le reste, que de manipulations et de mensonges, voire de violence - un signe bien inquiétant. Et la campagne électorale ne change rien à l'affaire, sauf pour ces gens clairement obnubilés, eux, par la conservation d'un pouvoir aujourd'hui à la portée d'une gauche organisée sur la base d'un programme de rupture.
Il est plus que crédible de penser que Mélenchon premier ministre saurait prendre les mesures qui, au cas des relations franco-algériennes et de celles, plus larges, de tous les pays du sud qui, au fil du temps, ont enrichi notre nation des qualités et compétences de leurs ressortissants, permettraient enfin l'établissement sain et équilibré de rapports respectueux de chacun.e et des intérêts multiples que nous portons en commun. En Afrique et ailleurs (on pense spécialement aux outremers), l'attention est forte sur cet objectif d'un changement radical en France et l'effet d'entraînement qu'il induirait, et pas seulement dans les relations ci-dessus. A la fin de ce mois crucial, nous saurons si celui-ci peut avoir lieu !
J.P Carlin
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