jeudi 5 mai 2022

LEGISLATIVES : 'LE MONDE' COMMUNIQUE EN DIRECT LES INFOS (ICI DEPUIS 19 h 16) SUR LES NEGOCIATIONS EN COURS.

Législatives 2022 : début du conseil national du PS appelé à se prononcer sur l’accord avec LFI ; la majorité annonce ses 187 premières investitures

Plusieurs membres du Parti socialistes sont opposés à cet accord. Les partis de la majorité ont présenté cet après-midi leur « confédération » en vue des législatives. Edouard Philippe a négocié 58 investitures pour son parti, Horizons.

 

20:29

Au conseil national du PS, Christophe Clergeau juge « parfois nécessaire » de déroger aux directives de Bruxelles

Au conseil national du PS qui doit se prononcer sur l’accord proposé avec LFI, Christophe Clergeau, conseiller régional des Pays de la Loire, s’explique sur l’Europe et répond aux procès en compromission sur la politique internationale :

« Nous acceptons de déroger transitoirement à certaines règles européennes dans le respect de l’Etat de droit. C’est parfois nécessaire. Dois-je vous rappeler que la France n’a jamais, jamais, respecté le pacte de stabilité ? Nos électeurs nous demandent une action plus volontariste », dit-il, tout en se défendant de vouloir « détruire la construction européenne ».

Quant à l’Ukraine, « le texte [de l’accord] prend très clairement position, face aux atrocités de Vladimir Poutine, nous défendons la liberté de l’Ukraine », a-t-il dit. Comme sur « la République laïque et indivisible, le combat contre tous les communautarismes ». « Ce texte sera opposable et nous pourrons l’opposer à LFI à chaque fois que ce sera nécessaire », a-t-il assuré. « Non, le Parti socialiste ne sera pas celui qui fait obstacle à l’unité de la gauche. »

Julie Carriat
20:23

Les principales premières investitures de la majorité aux législatives

La liste des 187 premières investitures aux législatives de la majorité confirme notamment celles de :

  • Elisabeth Borne, ministre du travail, dans le Calvados ;
  • Gérald Darmanin, le ministre de l’intérieur, dans le Nord ;
  • Jean-Michel Blanquer, ministre de l’éducation, dans le Loiret ;
  • Richard Ferrand, président de l’Assemblée, dans le Finistère ;
  • Gabriel Attal, porte-parole du gouvernement, dans les Hauts-de-Seine ;
  • Clément Beaune, secrétaire d’Etat chargé des affaires européennes, à Paris ;
  • Eric Woerth, député, dans l’Oise ;
  • Manuel Valls, ex-premier ministre, pour les Français de l’étranger ;
  • Emmanuelle Wargon, ministre déléguée chargée du logement, dans le Val-de-Marne ;
  • Amélie de Montchalin, ministre de la transformation et de la fonction publiques, dans l’Essonne ;
  • Oliver Dussopt, ministre délégué aux comptes publics, en Ardèche ;
  • Laurent Pietraszewski, secrétaire d’Etat chargé des retraites et de la santé au travail, dans le Nord.
20:20 L’image à la « une »

Pierre Jouvet, négociateur du PS pour les accords entre les différents partis de gauche français, lors du conseil national du Parti socialiste, le 5 mai 2022, à Paris.
20:10 Urgent

La majorité annonce ses 187 premières investitures aux législatives

On connaît les premiers noms des 94 candidates et des 93 candidats de la majorité à l’Assemblée nationale. Parmi eux notamment, Laurent Pietraszewski, le secrétaire d’Etat chargé des retraites et de la santé au travail, investi dans le Nord, ou Clément Beaune, le secrétaire d’Etat chargé des affaires européennes, ou Gabriel Attal, le porte-parole du gouvernement, dans les Hauts-de-Seine.

20:04

« A un moment, il faut trancher », poursuit le négociateur du PS pour expliquer le partage des circonscriptions

Pierre Jouvet défend le résultat des négociations avec LFI :

Notre objectif : garder un groupe parlementaire pour nous permettre de continuer de compter dans le débat national, assurer notre place dans ce paysage. Nous sommes rentrés dans cette discussion dans une position de minoritaire où il a fallu sur tous les points ferrailler pied à pied sur tous les éléments pour que nous soyons respectés sur notre ancrage territorial, dans notre identité politique. Il y a eu des points d’accroche très violents dans la discussion.

« Bien sûr que ce n’était pas acceptable » que la députée PS Lamia El Aaraje soit exclue de l’accord, au motif que son élection a été invalidée (pour des raisons qui ne dépendent pas d’elle), a-t-il concédé. « Mais quand 90 % des sympathisants de gauche nous disaient rassemblez-vous, quand aucun candidat de gauche n’a accédé au second tour, c’était ça notre responsabilité », à savoir s’allier avec LFI, a-t-il soutenu.

« Je vous le dis et je l’assume, même si je connais toutes les douleurs : à un moment, il faut trancher », a-t-il poursuivi, précisant qu’il espère encore aujourd’hui « récupérer » cette circonscription.

19:58

Le négociateur en chef du PS rappelle que « L’Union populaire représente 71 % des voix de gauche au premier tour »

Pour le négociateur en chef du PS avec LFI, Pierre Jouvet, « imaginer un accord avec L’Union populaire pouvait paraître éloigné » des valeurs socialistes : « Après plus de dix ans d’affrontement, de paroles excessives, ça ne paraissait pas naturel de se retrouver. »

« Nous sommes entrés en négociations avec plus d’une semaine de décalage par rapport aux autres partenaires », les écologistes, les communistes et le NPA, a-t-il rappelé. Or, « quand trois des parties prenantes ont acté un cadre, il n’est pas forcément évident pour le dernier entrant de ne pas accepter le cadre proposé », a-t-il défendu.

« L’Union populaire représente 71 % des voix de gauche dans ce premier tour de l’élection présidentielle », a-t-il souligné. « Il a fallu œuvrer pendant de nombreux jours pour déconstruire le choix politique de ne prendre que le résultat de l’élection présidentielle » comme matrice de la répartition des investitures aux législatives, a-t-il poursuivi, rappelant que « pendant des heures, des jours, des nuits », le PS a tenu bon en demandant 130 circonscriptions.

Julie Carriat
19:52

Corinne Narassiguin : « Il faut retrouver le sens d’une radicalité qui a toujours fait l’histoire du PS »

Corinne Narassiguin est la première à prendre la parole au conseil national du PS. Pour la numéro deux du parti, « il faut retrouver le sens d’une radicalité qui a toujours fait l’histoire du PS en gardant ce que nous savons faire de mieux, proposer des solutions crédibles ».

« Ce que fait le PS est crucial, il y a une attente très forte que ce rassemblement réussisse et que nous en fassions partie », ajoute-t-elle.

La motion déposée par Patrick Menucci, opposé à l’alliance avec La France insoumise, pour convoquer une convention nationale du parti, a été rejetée. Mme Narassiguin explique que, « au sens des statuts, le conseil national est tout à fait habilité » à se prononcer sur un accord avec LFI. Ce point a été confirmé par une avocate, dit-elle.

Julie Carriat
19:39 Pour approfondir

LRM va changer de nom, au sein d’une confédération des partis de la majorité

Avec le conseil national du PS, c’est l’autre temps fort de ce jeudi 5 mai. A l’occasion d’une conférence de presse commune avec le MoDem et Horizons, jeudi, le délégué général de La République en marche (LRM), Stanislas Guerini, a annoncé une « refondation » du parti, « qui a vocation à être ouvert » à tous.

Lire aussi : Législatives 2022 : les partis de la majorité lancent leur confédération « Ensemble », tandis que La République en marche devient « Renaissance »

19:36

Le conseil national du PS, appelé à se prononcer sur l’accord avec LFI, commence

Olivier Faure, le premier secrétaire du Parti socialiste, a annoncé sur Twitter l’ouverture des débats.

19:34

Soirée cruciale pour le Parti socialiste, très divisé quant à l’alliance avec La France insoumise

Le Parti socialiste soumet, jeudi soir, à son parlement interne l’accord historique noué avec La France insoumise (LFI) pour les législatives. Une bataille intestine est en vue au moment où le parti menace d’imploser, plusieurs grandes figures rejetant l’alliance.

Le premier secrétaire Olivier Faure et ses lieutenants se sont épuisés à négocier, jour et nuit, un accord avec LFI, comme l’avaient auparavant obtenu écologistes et communistes, afin d’être en situation de sauver la plupart des députés sortants socialistes.

Mais le vote de ce texte à partir de 19 heures au conseil national, organisé en visioconférence et en présentiel au siège d’Ivry-sur-Seine, leur promet quelques sueurs froides. Il y a deux semaines, le conseil a voté pour donner mandat aux négociateurs dans les discussions avec LFI (160 voix pour, 75 contre, 10 abstentions). Depuis, la soixantaine d’élus qui n’avaient pas voté pourraient venir s’y opposer, et certains ayant voté favorablement pourraient changer d’avis.

Selon l’analyse de notre journaliste Julie Carriat, il y a plusieurs types d’opposition : celle des barons du PS (le hollandais Stéphane Le Foll, Bernard Cazeneuve, Jean-Christophe Cambadélis), celle des élus locaux à l’identité politique construite en partie sur le clivage avec LFI (notamment Carole Delga, la présidente de la région Occitanie, et Michaël Delafosse, le maire de Montpellier), et toute une génération de quadra socialistes pas certains de leur choix et un peu entre deux lignes politiques.

Plus d’informations dans cet article :

Lire aussi : Législatives 2022 : l’accord conclu avec LFI divise le Parti socialiste

19:16 Vos questions
Bonjour ! Combien de circonscriptions sont réservées à LFI ? Les négociations avec le NPA sont-elles encore en cours ? Merci pour votre formidable travail de rédaction !
Écureuil92

Bonjour Ecureuil92, et merci pour votre formidable question.

Et maintenant, un peu de mathématiques (faciles). Les différents accords à gauche portent sur une centaine de circonscriptions pour les Verts, une soixantaine pour les communistes, et environ soixante-dix pour les socialistes. N’oublions pas le Nouveau Parti anticapitaliste, avec qui LFI est encore en négociations, qui s’est dit un peu déçu de n’obtenir, aux dernières nouvelles, que cinq investitures dans des circonscriptions jugées « non gagnables ».

Tout ceci laisse à La France insoumise quelque 340 investitures.

 

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