vendredi 6 mai 2022

EN MARGE DE LA CONCRETISATION DES ACCORDS NUPES/PS, UNE VOIX IMPORTANTE DU PS / SUD-OUEST, EN APPUI RESPONSABLE... (1)

Georges Méric, le président du conseil départemental de la Haute-Garonne défend l’union de la gauche

  • Pour Georges Méric, « le rassemblement est un combat, mais surtout une nécessité » .
    Pour Georges Méric, « le rassemblement est un combat, mais surtout une nécessité » . DDM - DDM LAURENT DARD
Publié le , mis à jour

Pour Georges Méric, le rassemblement de la Nouvelle union populaire écologiste et sociale est une nécessité, qui permettra aussi au Parti socialiste d'exister au parlement. "Sans cet accord nous laisserions le capitalisme débridé accomplir ses basses œuvres", dit-il.

C’est un « oui » franc et même enthousiaste. Avant même que le conseil national du Parti socialiste ne valide l’accord électoral avec la Nouvelle union populaire écologiste et sociale, Georges Méric le président du conseil départemental de la Haute-Garonne, s’est fendu, ce jeudi, d’un communiqué pour dire tout le bien qu’il pensait du rapprochement du PS avec les Insoumis et les écologistes. À l’opposé des positions dissidentes de la présidente de la région Occitanie, Carole Delga avec laquelle il avait pourtant soutenu la candidature à la présidentielle d’Anne Hidalgo. Lucide, Georges Méric part d’un constat implacable.

« Humilité, travail et rassemblement »…

« Lors du premier tour des élections présidentielles, les deux partis de gouvernement qui ont structuré la vie politique française durant un demi-siècle ont été marginalisés, explique-t-il. Le Parti Socialiste a obtenu 1,75 % des voix malgré son ancrage local. Les mois et les années à venir appellent à l’humilité, au travail et au rassemblement des socialistes ».
Avant de prévenir ses « camarades » tentés de faire cavalier seul. « Toute scission serait irresponsable, toute dissidence serait une faute politique », assure-t-il, en se plaçant dans une opposition résolue à Emmanuel Macron. « Le rassemblement de la gauche est acté dans un accord électoral permettant de faire élire le plus grand nombre de députés de gauche, afin d’empêcher le président Macron de poursuivre sa politique de président des riches, martèle-t-il. La violence de la crise sociale et l’urgence du défi environnemental ont soudé les formations de progressistes, sans effacer nos divergences, notamment sur l’Europe, la laïcité ou la politique étrangère ». Le ton est offensif pour rappeler son parti à son histoire et à sa vocation. « Nous, socialistes, affirmons ainsi notre engagement progressiste et notre ancrage à gauche. Nous refusons d’être les complices zélés du néolibéralisme mondialisé qui démontre chaque jour ses injustices, ses marginalisations et ses exclusions. Nous affirmons notre volonté d’œuvrer à l’avènement d’une société de partage, de solidarité, d’émancipation mettant l’humain au cœur du projet et non les dividendes ». Georges Méric prône surtout le pragmatisme. « Dans cette période difficile de la vie politique, demeurons rationnels et gardons notre sang-froid. Dans cet accord, le Parti Socialiste ne perd pas son âme, il recherche une efficacité pour sa survie et sa future reconstruction. En cela, les responsables de l’option sociale-libérale du quinquennat Hollande devraient avoir une certaine réserve, notamment dans leur volonté de scission du parti. Le rassemblement demeure toujours un combat mais il est une nécessité » .

« Les divisions seraient irresponsables »

Le président du conseil départemental en appelle enfin à la responsabilité de chacun. « Les urgences sociales et environnementales sont devant nous. Sans cet accord, nous laisserions le libéralisme débridé accomplir ses basses œuvres. Il permettra aussi à notre parti, dans sa spécificité, d’exister au Parlement grâce à un groupe socialiste ». Pour finir par dire sa confiance en l’avenir.
« Le temps du bilan des 20 dernières années et de la reconstruction de notre parti arrivera., assure-t-il Aujourd’hui, les divisions et les scissions seraient irresponsables. Dans le rassemblement des socialistes et avec la dynamique du rassemblement des forces de gauche, allons à la bataille et gagnons. ». Sans laisser de place aux doutes…

 

(1) ... et pas seulement parce qu'il s'oppose à la présidente de région Carole Delga - à laquelle il était associé dans le soutien à Hidalgo : c'est dire qu'après un "constat implacable", lui, sait lucidement et rapidement tirer toutes les conclusions qu'imposent la situation - dans la perspective "des urgences sociales [qui] sont devant nous". Et d'insister : "sans cet accord, nous laisserions le libéralisme débridé accomplir ses basses oeuvres".

Le problème de la survie du PS reste son problème et celui de ses amis, sans interférence sur "la dynamique du rassemblement des forces de gauche". Aussi bien, on peut noter que son parti n'est pas le seul à avoir ce problème de survie et reconstruction, à gauche comme à droite. Ce sujet va bien évidemment être la préoccupation conjointe de ces partis : ce ne va pas être celui de l'union dénommée désormais NUPES, dont objectif et souci vont être de gagner à l'assemblée le nombre de sièges permettant, en opposition radicale au macronisme perdurant, d'agir efficacement pour la mise oeuvre du programme environnemental et social indispensable à une autre survie - tellement plus importante celle-ci puisqu'elle se raccorde à celle de l'humanité entière !

J.P. C.
 

 

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