Présidentielle 2022 : pour certains maires, l'étape du parrainage est un vrai dilemme
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Orange avec 6Medias, publié le mardi 25 janvier 2022 à 18h10
Inquiets de la réaction de leurs
administrés face à leur parrainage et fatigués de la multiplication des
demandes, certains maires hésitent à offrir leur signature pour la
présidentielle de 2022, explique Ouest-France.
Le casse-tête des parrainages à l'élection présidentielle ne se pose pas
que pour les candidats. Pour de nombreux maires, la question de donner
ou non sa signature, et de savoir à qui l'offrir, reste entière.
Et ce d'autant plus que, depuis 2016, le parrainage n'est plus anonyme, rappelle Ouest-France.
Pour ceux d'entre eux qui ont été élus sans étiquette, l'enjeu est aussi
local : pour Jean-Marie Allain, maire de Marpent (2 700 habitants),
près de Maubeuge (Nord), le risque est que ses administrés désapprouvent
son choix et en tirent des interprétations politiques. Pour résoudre
l'équation est choisir lequel des candidats il parrainera, Ouest-France
nous apprend que l'élu a choisi la méthode du tirage au sort.
Dans le Var, Olivier Hoffmann, qui dirige la petite ville de
Sainte-Anastasie-sur-Issole, a trouvé une manière de ne pas s'attirer
les foudres des habitants de sa ville. Pour départager ceux qui
réclament sa signature, le maire sans étiquette a choisi d'organiser un
scrutin les 29 janvier et 5 février prochain, lors duquel ses
administrés choisiront d'eux-mêmes la candidature parrainée.
Certains renoncent à donner leur parrainage
D'autres maires, assaillis par les demandes, ont fait un autre choix,
plus radical. "Je ne ferai pas de choix. Personnellement je sais pour
qui je voterai, mais en tant que maire, je ne voudrais pas que ce soit
mal interprété", explique à France 3 Provence-Alpes-Côte-d'Azur le maire
de Coursegoules (Alpes-Maritimes), Dominique Trabaud, qui s'énerve de
recevoir une nouvelle demande de parrainage "tous les matins".
Face à la difficulté de plusieurs gros candidats à recueillir les 500
signatures qui leur sont nécessaires, Joseph Césaro, maire écologiste de
Valbonne (Alpes-Maritimes) et adhérent EELV, explique qu'il réservera
son parrainage à un potentiel candidat en difficulté à l'approche de la
date butoir du 4 mars. S'il ne souhaite pas signer en faveur d'un
candidat d'extrême gauche ou d'extrême droite, explique-t-il à nos
confrères de France 3, "si en dernière minute, [Jean-Luc Mélenchon] en a
besoin, peut-être que je lui donnerai ma signature, même si ce n'est
pas ma tasse de thé".
(1) Il n'a pas tort ce dernier maire, de Valbonne. Mais, contrairement au tirage au sort envisagé par celui de Marpent, son esprit démocratique à lui irait jusqu'à accorder sa signature à... Mélenchon (tiens, tiens !) - sans analyser qu'à ce stade le tollé sur la situation serait insupportable... Voilà une, petite, raison supplémentaire de nous débarrasser de ce genre de situation pour l'avenir à l'occasion de l'adoption d'une nouvelle constitution !
J.P. C.
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