L’utilisation des sondages pour imposer un paysage fait partie de la lutte.
Aux régionales, ils ont beau s’être complètement vautrés, leurs pronostics ont imposé un cadre factice à toute une série d’élections et influencer les choix stratégiques des candidats comme ceux des électeurs. Pas bon pour la démocratie.
Surtout, si c’est « une mauvaise passe » pour Jean-Luc Mélenchon, alors quel cataclysme est-ce donc pour Anne Hidalgo ou Yannick Jadot ? De plus, la journaliste Jannick Alimi a ici un train de retard : le même institut vient de remonter Mélenchon de 11 places dans son baromètre (+5 points).
Lundi, fera-t-elle un article pour commenter « la remontada de Mélenchon après sa mauvaise passe » ?! Quelle comédie.
Plus généralement, peut-être pourrait-on éviter de construire un paysage politique complètement factice à partir de sondages qui, à 9 mois de l’élection, ne comptabilisent que les choix des électeurs dont la certitude d’aller voter est supérieure à 8 sur une échelle de 1 à 10 !
Par exemple, chez IFOP, si vous déclarez que vous allez voter Mélenchon mais que, sur une échelle de 1 à 10 et à neuf mois de l’élection, votre certitude d’aller voter est de 6, alors votre choix compte pour du beurre ! Mélenchon étant le candidat qui subit le plus l’abstention.
Pour rappel, en 2017, un mois avant l’élection, IFOP donnait Mélenchon à 11,5%. Résultat des courses un mois plus tard, il fait un score de 19,5%. Par conséquent, vous pouvez inventer des « mauvaises passes » tous les quinze jours : en 2022, Mélenchon va gagner !
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