mardi 1 décembre 2020

JUPITER FÂCHE DE DEVOIR INTERVENIR... LE FUSIBLE DARMANIN, C'EST POUR LA (PROBABLE) PROCHAINE FOIS ?

Loi « sécurité globale » : la majorité recule, Emmanuel Macron recadre Gérald Darmanin

L’article 24 de la proposition de loi sera entièrement réécrit. Le président a reproché au gouvernement lundi d’avoir dû intervenir lui-même dans ce dossier, en ciblant le ministre de l’intérieur.

Par Publié aujourd’hui à 05h02, mis à jour à 10h58


Gérald Darmanin, à Matignon, à Paris, le 29 novembre.

Un recul stratégique. A la suite des défilés contre le texte de loi « sécurité globale » et les violences policières qui ont réuni, samedi, plus de 130 000 personnes dans toute la France, selon le ministère de l’intérieur, Emmanuel Macron et ses partisans ont décidé de revoir leur copie. L’article 24 de la proposition de loi, qui cristallise les critiques, sera entièrement réécrit, ont annoncé lundi 30 novembre les présidents des groupes de la majorité à l’Assemblée nationale. « Ce n’est ni un retrait ni une suspension mais une réécriture totale du texte », afin de lever les « incompréhensions et les doutes », a annoncé le patron des députés La République en marche (LRM), Christophe Castaner, lors d’une conférence de presse, entouré de ses homologues du MoDem, Patrick Mignola, et du groupe Agir, Olivier Becht.

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L’article en question, qui prévoit de pénaliser la diffusion malveillante d’images des forces de l’ordre, est vivement condamné par les syndicats de journalistes et par les défenseurs des libertés publiques. « Lorsqu’une telle incompréhension ne cesse de s’intensifier sur un sujet aussi fondamental, nous avons le devoir de nous interroger collectivement », a justifié M. Castaner au sujet de cette disposition, dont l’opposition de gauche – et même certains membres de la majorité, tel le député LRM de Paris, Pierre Person – réclame la suppression.

« Colère froide »

Un pas en arrière validé quelques heures plus tôt lors d’une réunion lundi midi à l’Elysée autour d’Emmanuel Macron, en présence du chef du gouvernement, Jean Castex, des ministres Gérald Darmanin (intérieur), Eric Dupond-Moretti (justice) et Roselyne Bachelot (culture), ainsi que des responsables de la majorité. D’après son entourage, le chef de l’Etat a validé l’idée d’une réécriture « par besoin de clarification et de rassurer ». « Le président n’a pas de... (la suite dans Le Monde/ndlr)

 

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