mercredi 23 décembre 2020

ET SI LA PALME REVENAIT A... AGNES BUZYN ? LA SANTE D'ABORD !

Griveaux, Buzyn, Jacob... Le top 5 des personnalités politiques rayées de la carte en 2020

Rétrospective 2020

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L'année 2020 n'aura pas été seulement fatale à certaines de nos libertés, elle aura également fait tomber dans l'oubli un certain nombre de personnalités politiques.

5. Cédric Villani

Il n'y avait pas besoin d'être un grand mathématicien pour savoir que son nombre de voix aux municipales serait insuffisant et qu'il y avait de grandes chances pour qu'il disparaisse en une fraction (de seconde). Ce n'est pas parce qu'on met un râteau à Macron à l'Elysée qu'on ratisse large à l'arrivée. Cédric est bien placé pour savoir que dans certains domaines, il n'y a que le résultat qui compte, et lui n'aura jamais trouvé la solution. En se présentant contre son camp et en prenant des voix au candidat investi par LREM, il n'aura fait que diviser pour mieux renier.

4. Nicole Belloubet

Nomination contestée du nouveau procureur de Paris, suspension du volet sur l’indépendance du parquet de la révision constitutionnelle, perquisitions médiatisées au siège de La France insoumise, note confidentielle révélée par Le Canard enchaîné dans laquelle son ministère envisageait de maintenir ou supprimer des postes de juges d’instruction en fonction des résultats de La République en marche aux élections municipales de 2020 : même si elle n'est pas restée très longtemps, l'ancienne ministre de la Justice ne se sera pas illustrée uniquement par ses déclarations sur la liberté d'expression. Elle n' a pas résisté au remaniement et a été remplacée en juillet par Eric Dupond-Moretti. Pour rebondir, embrassera-t-elle la carrière de caricaturiste ou ira-t-elle combattre le délit de blasphème au Pakistan ou en Jordanie ? Le mystère reste entier. Elle pourra en tout cas continuer à s'exprimer sur les affaires judiciaires en cours et sa nouvelle situation lui laissera le temps de déclarer désormais tout son patrimoine.

3. Agnès Buzyn

Ses larmes de crocodile dans Le Monde n'ont pas suffi à lui redonner du crédit. Pour rejeter la faute sur les autres, elle a tenté : « On aurait dû tout arrêter, c'était une mascarade ». Or on pouvait difficilement trouver plus mal choisi que ce terme dérivé de « masque ». En réalité, ça a été plutôt été un fiasco et une déculottée. « Le risque d’importation de cas depuis Wuhan est modéré, il est maintenant pratiquement nul parce que la ville est isolée », disait-elle le 24 janvier. On connaît la suite. « J’ai pu apparaître comme un bouc émissaire », s'est-elle défendue. A force d'appeler la capitale à « libérer les énergies », elle a été rattrapée par son karma. Mais elle aura finalement réussi à emprunter la fameuse « troisième voie » : celle de la raclée électorale. Et elle pourra se consoler le soir de la Saint-Sylvestre : en souhaitant « surtout la Santé » à ses proches, elle pourra faire plus que pendant son passage au ministère.

2. Benjamin Griveaux

Quand on veut piloter Paris, il ne faut pas branler dans le manche, a appris à ses dépens le candidat LREM. Quel dommage, Benji avait tout d'un grand. C'était avant tout un homme sensible, comme le prouvent ses déclarations quasiment prophétiques lors de son meeting à Bobino fin janvier : « derrière mon assurance et mes bons mots (...) se cachent aussi mes angoisses et mes échecs, mes épreuves, mes drames familiaux ». Il avait ajouté : « Il me reste sept semaines pour vous dire ma part de vérité, celle que vous n’avez pas pu voir jusqu’alors car je n’ai pas su la partager avec vous ». On ne se doutait pas qu'il irait jusque-là pour nous la montrer. « "Maire" est l'anagramme d'"aimer" » se plaisait-il à répéter sans remarquer qu'en remplaçant le « i » par un « r », on obtient « ramer ». L'ancien porte-parole du gouvernement pourra enfin passer plus de temps avec ceux qui fument des clopes et roulent au diesel. Certes, ses insultes envers ses adversaires nous manqueront mais on se consolera en se disant que sa disparition aura au moins empêché Ségolène Royal de faire un calembour sur Griveaux et le veau gris.

1. Christian Jacob

Propulsé président des Républicains le 13 octobre 2019, Jacob a réussi l'exploit, depuis qu'il a grimpé l'échelle, d'être encore plus invisiblequ'à l'accoutumée, ce qui n'est pas un mince exploit. Soutien de Sarkozy pour la primaire de la droite et du centre en 2017 puis appelé en renfort dans l'équipe Fillon au moment où tout le monde la quittait après les révélations du Canard enchaîné, l'auteur du Pari du bon sens semble toujours emprunter la bonne voie : celle du garage. Grâce à lui, aucun risque de polémique : on oublie même qu'il existe.

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