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5 JOURNALISTES EN GARDE À VUE : SILENCE MÉDIATIQUE TOTAL
Vous en avez à peine entendu parler, peut être avez vous vu quelques publications sur les réseaux sociaux...
Samedi dernier, lors d'une action de désobéissance civile organisée par Alternatiba contre l’agrandissement de l’aéroport de Roissy et l’impact délétère du transport aérien sur le climat, plusieurs militants et journalistes ont été arrêtés dont une équipe de France 3. Celle-ci a été relâchée après un interrogatoire.
Au total, cinq autres reporters venus couvrir l’évènement ont été arrêtés et placés en garde à vue :
- Nicolas Bonnamy et François Crepin, documentaristes
- Julien Helaine et Raphael Kesslers, photographes du Studio Hans Lucas
- Capitaine Remi, vidéaste
Aucun n'avait de carte de presse.
Pourtant, rare sont les personnes qui se sont émues de cette affaire. Seuls le SNJ-CGT et Attac France sont montés au créneau. Lassitude ? Peut être. Il faut dire que ce n'est pas la première fois qu'un journaliste se fait arrêter après une action à Roissy. En juin dernier, c'était notre confrère et ami : Alexandre Reza Kokabi qui était interpellé.
Soyons honnête : ces entraves à la liberté de la presse vont continuer. Un nouveau schéma du maintien de l'ordre, dénoncé par plusieurs rédactions et les syndicats de la profession, formalise les pratiques qui nous empêchent de travailler, de vous informer : délit d'attroupement, tri entre les journalistes titulaires ou non de la carte de presse, etc.
On peut choisir de garder le silence. De fermer les yeux. D’oublier. Ou alors, on peut choisir de dénoncer, de s'indigner et se battre. Notre choix est fait !
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