“Sous-humain” : le militant indigéniste Taha Bouhafs a supprimé son tweet sur Éric Zemmour
Après que le militant a traité l’essayiste de “sous-humain”, de nombreuses personnalités se sont offusquées de l’emploi de tels qualificatifs.
L’article de Valeurs Actuelles n’a pas plu à Taha Bouhafs, et il l’a fait savoir sur les réseaux sociaux en s’en prenant à l’un des journalistes de la rédaction, mais également à Éric Zemmour. « J’ai pas de leçon d’antiracisme à recevoir de propagandistes d’extrême droite qui se pignolent sur ce sous-humain de zemmour », a écrit le militant indigéniste. Des sobriquets qui ont eu le don de faire sortir de leurs gonds certaines personnalités. Si bien que devant la polémique, l'activiste a fait machine arrière en retirant finalement son tweet.
Le champ lexical du nazisme ?
Avant cela, le membre du bureau du Rassemblement national, Jean Messiha, s’était fendu d’une réponse sans filtres : « Des années que nous disons que l’islamisme est un nazisme. Le militant islamiste Taha Bouhafs traite Zemmour de ‘sous homme’. La même sémantique (unter mensch) qu’utilisaient les Nazis pour qualifier les Juifs. Le totalitarisme islamiste doit être combattu et anéanti. D’urgence ».
Le maire de Lavaur et ex-député du Tarn, Bernard Carayon, a également utilisé la comparaison avec le nazisme pour conspuer les propos du militant indigéniste. « Cette racaille de Taha Bouhafs traite Éric Zemmour de 'sous-humain'. Qu’il nourrisse des complexes intellectuels, on le comprend. Mais cette expression renvoie au lexique du nazisme et du bolchevisme », rappelle-t-il, demandant à Twitter de prendre des mesures.
Le professeur de philosophie, Raphaël Enthoven, analyse également ses propos à la lumière de l'idéologie d'Adolf Hitler : « Ce qui est beau, c’est l’emploi de ‘sous-HUMAIN’, parce que ‘sous-HOMME’ serait discriminant pour les femmes ! Sublime précaution dans l’infâme. Parler comme les nazis, c’est cool. Tant qu’on est inclusif ! », dénonce-t-il. Enfin, le blogueur Verlaine constate lui aussi un dérapage dans la sémantique. « Sous-homme = homme [EricZemmour] que [TahaBouhafs] juge inférieur par sa race, sa religion, sa nationalité, son état, son opinion... ».
Le militant LGBT Mehdi Aifa a, lui, rappelé le passif de Taha Bouhafs en matière d'insultes à caractère raciste. « Rappelons que pour Taha Bouhafs et ses amis anti(racistes), nous sommes des 'arabes de service', des soumis à la 'blanchité' parce qu'on refuse de souscrire à leurs thèses racialistes et victimaires », a-t-il écrit sur Twitter.
Quant à Éric Naulleau, il reproche au « sinistre » Taha Bouhafs d'user « d'une terminologie nazie » mais estime qu'il est « sans doute trop inculte, en plus de sa bêtise, pour l'avoir fait en connaissance de cause ».
(1) ... celui qui, en 1940, abolit la République française pour un Etat français qui fit allégeance - via sa personne dont il avait fait "don à la patrie" - au monstre Hitler, à Montoire. Malgré cette sinistre trajectoire occultée, 78 ans plus tard, l'actuel président d'une république cinquième du nom et pas très fraîche elle-même, jeune inconséquent à la mémoire de poisson rouge parcourant pour le centenaire du 11 novembre les 'sentiers de la gloire' (partagés quoiqu'il en pense par les 'fusillés pour l'exemple' réhabilités par un cinéaste 'étranger', Stanley Kubrick), ce Macron donc (par un invraisemblable 'saucissonnage') qualifia le traître de 1940 de "grand soldat", mais nuance (!)... celui de 1918... pourtant responsable des exécutions des courageux réfractaires.
Hélas, aujourd'hui, en dehors de l'indignation surjouée et tirant à hue-et-à-dia de quelques élus douteux et intellectuels médiatiques, que pensent nos concitoyen.ne.s de ces ébats de marigot, relayés fort complaisamment par l'un des journaux les mieux placés pour accompagner ce mouvement sordide ? Sans doute rien en rapport avec une réaction efficace : le poison Zemmour-et-associés a encore de beaux jours dans la fatale perspective d'un nouveau pouvoir autoritaire s'installant dans un pays qui, esbroufé par un petit César, fatigué et déboussolé de surcroît par une crise sanitaire inédite, ressent un besoin de sécurité et de tranquillité...
Le seul intérêt de cette péripétie glauque est de relancer l'interrogation majeure de savoir si le puant processus en cours peut aller jusqu'à nous nicher entre les pattes de la 'bête immonde'. Ca n'est pas un problème vraiment nouveau : LE problème a été systématisé par le philosophe Alain Badiou dans son pamphlet 'De quoi Sarkozy est-t-il le nom ?' Pour autant, quand envisagerons-nous de briser le cycle infernal ? En très clair, quand nous attellerons-nous à vidanger, à saigner nos sales 'humeurs' pétainistes ? Si nous ne sommes plus chez Molière et ses médecins, la rigolade Bachelot lui a, en clown triste, succédé car, Maurice-au-canotier le chantait déjà à l'époque nazie, "tout cela fait d'excellents français"... Oui, l' 'ancien monde', y compris dans ses pires aspects, est toujours bien présent !...
Alors, reste un passe-temps tendance pour l'été : ressortir le dico d'allemand pour 'unter mensch(en)' ou plutôt 'untermensch(en)'... Pour l'écriture 'inclusive' de la traduc en français, nous sommes parés avec la réponse du vibrionnant et astucieux Enthoven... Manque plus, sur la scène, que l'autre histrion, Onfray !
J.P. Carlin
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